A l’issue d’une réunion à la Primature, le gouvernement s’engage à vider le contentieux social entre les ex-travailleurs de 18 sociétés liquidées au cours des vingt dernières années et dont le règlement a été laissé en souffrance par les fifférents régimes succesifs en dépit des engagements pris à l’époque.

Au sortir de la réunion présidée par le Premier ministre, la délégation des représentants de 7 500 ex-travailleurs des sociétés liquidées, conduite par Mous­ta­pha Guèye, est revigorée d’espoir à l’idée que le gouvernement entende régler leur situation. A cela, il faut savoir que Momar Samb, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a pesé pour qu’une issue définitive soit à nouveau possible. Premier acquis ? Une première réunion d’évaluation des engagements pris est fixée pour le 11 avril prochain. Pour certains dossiers, le litige remonte à 1989 et dont le nom ou la date de clotûre échappe à la mémoire des Sénégalais, d’après le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye. Ainsi, pour des cas comme l’ex-Ama Sénégal, la Société industrielle d’assainissement du sénégal (Sias), l’Etat souscrit à leur règlement définif. Cependant, au total de 18, ces ex-entreprises se divisent en deux ordres, celles qui relèvent du domaine public et celles du privé. Pour le premier, il ressort, selon Seydou Guèye, que «l’Etat ne reculera pas face aux différents engagements pris par les gouvernements qui se sont succédé dans notre pays». Par ailleurs, il souligne que ce règlement s’étalonnera sur deux exercices budgétaires. Pour les entreprises privées dont la plupart ont été l’objet de décisions de justice définitives, il convient que le gouvernement compte «les faire appliquer», mais Seydou Guèye insiste sur le fait qu’«il ne peut ni se substituer aux liquidateurs ni aux employeurs». Prenant l’exem­ple de la situation de Trans­rail qui est «particulière», il explique que «l’Agent judiciaire de l’Etat a indiqué des mesures au ministère de l’Economie ainsi qu’à celui des Infras­truc­tures pour préserver le droit des travailleurs».
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