Le Projet de dépollution de la baie de Hann permettra, au-delà de l’amélioration de la qualité des eaux, du cadre de vie et de la santé des populations, la mise aux normes des unités industrielles par l’installation de systèmes de prétraitement des eaux usées provenant des usines, a indiqué, hier, le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
«Au-delà de l’amélioration de la qualité des eaux, du cadre de vie et de la santé des populations, le projet entrainera la mise aux normes des unités industrielles par l’installation de systèmes de prétraitement des eaux usées provenant de ces unités», a dit le ministre.

Cheikh Tidiane Dièye, selon l’Aps, présidait la réunion du comité de pilotage du projet de dépollution de la baie de Hann, en présence des autorités administratives de la région de Dakar et des partenaires financiers.

«Le projet favorisera, en outre, l’application du principe pollueur-payeur, grâce à la nouvelle redevance de l’assainissement industriel», a-t-il ajouté.

Il a indiqué que «la nouvelle redevance d’assainissement est devenue effective depuis décembre 2024, avec la signature par (ses) soins et par son collègue chargé de l’Environ­nement, Daouda Ngom, de l’arrêté interministériel (n°034115 du 26 décembre 2024) fixant le montant de la redevance de l’assainissement industriel et déterminant le système de facturation et de recouvrement».

M. Dièye a assuré que les ouvrages projetés dans le cadre de ce projet permettront «de gérer les eaux usées industrielles et domestiques de cette zone qui concentre 80% des établissements industriels du Séné­gal».

Le ministre a rappelé que la baie de Hann, jadis une des plus belles du monde, est, depuis quelques décennies, confrontée à «des défis environnementaux majeurs liés notamment aux rejets d’eaux usées provenant des industries et habitations installées le long de la plage».

Ces problèmes, a-t-il déploré, «ont non seulement affecté l’écosystème marin côtier, mais ont fortement dégradé la qualité de vie des populations riveraines, sans oublier leurs impacts économiques sur la pêche et le tourisme».

Selon lui, «c’est justement pour réduire les rejets et restaurer les fonctions écologiques de la baie de Hann que le gouvernement a initié, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, le projet de dépollution dont la mise en œuvre est confiée à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas)».
Lancés en 2023, les travaux du projet de dépollution de la baie de  Hann prendront fin en 2026.