Après avoir obtenu une commission d’enquête parlementaire sur des soupçons de corruption de deux magistrats, le Groupe parlementaire du Pds a déposé hier une proposition de loi portant sur le report de l’élection présidentielle de 6 mois avec un nouveau Conseil constitutionnel «véritablement impartial».

Va-ton vers un report de la Présidentielle ? En tout cas, il y a des actions concertées vers cela. Si le Président Sall va faire une déclaration à 12h, le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement a posé le premier acte qui va vers la non-tenue de la Présidentielle le 25 février. Alors que la campagne électorale débute ce dimanche à 00H. Après avoir obtenu une commission d’enquête parlementaire sur des soupçons de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel, les députés libéraux ont  annoncé avoir déposé hier «une proposition de loi portant sur le report de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février 2024. Cette proposition de loi, conforme aux demandes de l’ensemble des fédérations du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), de nos alliés et de millions de Sénégalais, s’inscrit dans notre volonté de préserver l’intégrité et la transparence du processus électoral sénégalais.» Le Pds reste dans le ton de ses précédentes sorties après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel pour sa double nationalité. «Notre démocratie et nos institutions ont été complètement discréditées par la récente décision inacceptable et arbitraire d’un conseil constitutionnel sujet à soupçon. Notre initiative parlementaire est motivée par les nombreux incidents et contestations qui ont faussé le processus électoral, mettant en lumière de graves dysfonctionnements dans la gestion des parrainages et du fichier électoral, et plus encore avec l’élimination arbitraire de candidats», rappelle le Pds.

Pour le parti libéral, il s’agit de «graves manquements intolérables dans tout État démocratique» et qui « soulèvent des inquiétudes profondes quant à la capacité de notre système électoral à garantir des élections inclusives, justes et équitables pour tous les citoyens qui sont égaux devant la loi». Selon le groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, un «report est impératif», vu l’importance de l’élection présidentielle pour la sauvegarde de notre démocratie et de la paix. « Ce délai supplémentaire est indispensable pour s’assurer que toutes les zones d’ombre entourant le processus électoral seront dissipées», ajoutent les députés libéraux qui proposent un «un report de six mois maximum comme mesure urgente et nécessaire pour corriger toutes les défaillances du Conseil constitutionnel et instaurer des conditions garantissant la tenue d’une élection présidentielle inclusive, libre et démocratique, avec un nouveau Conseil constitutionnel véritablement impartial».

Le Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement «appelle tous les parlementaires à soutenir la proposition de loi en faveur de ce report. Notre engagement envers la démocratie et la justice est inébranlable. Nous œuvrons pour un Sénégal où le droit de chaque citoyen à participer à la vie politique sera respecté, protégé et renforcé».