La réforme sur l’hydraulique rurale s’est déroulée en plusieurs phases. Des Comités de gestion des forages dans les années 1980 à l’instauration de la Réforme du système de gestion des forages ruraux motorisés en 1999, le processus est passé en 2002 à l’implication des privés dans la maintenance des forages motorisés. Une autre étape a été franchie en 2005 avec l’adoption de la loi organisant le Service public de l’eau potable et de l’assainissement collectif en milieu urbain et rural au Sénégal (Spepa) qui a consacré l’avènement des Associations des usagers des forages ruraux (Asufor).
Détournements de deniers publics et d’objectifs… la gestion de certaines Asufor a été marquée par le «non renouvellement des instances, opacité dans la gestion financière, peu de délégation de service, mauvaise qualité de service, manque de légitimité». Il était attendu de la réforme que les populations rurales aient de l’eau en qualité et en quantité et qu’il n’y ait pas de rupture dans sa fourniture. Dans le cadre de ses activités, l’Ofor a finalisé la contractualisation avec 4 fermiers, sur un total de 8 prévus et qui couvrent au total 5 régions sur un total de 13. Les résultats sont mitigés parce qu’à date, il ressort que sur les 1 989 Systèmes d’approvisionnement en eau potable, (constitués de 2 065 forages et de 57 Unités de potabilisation et de traitement), 312 seulement sont sous Dsp, soit 15% des Saep. Dans les zones sous Dsp, la moitié des Saep n’est pas encore intégrée au périmètre d’affermage.
Pour les opérateurs qui ont été installés, ils s’accordent tous à dire que l’Ofor n’a pas été en mesure de mettre à exécution l’une des clauses contractuelles consistant à leur confier des ouvrages et infrastructures fonctionnels. En termes de qualité de l’eau, les problèmes de salinité n’ont pas encore été résolus par les opérateurs.