Des interrogations à propos de la revendication de l’Ei

L’organisation Etat islamique (Ei) a revendiqué lundi 2 octobre, par l’intermédiaire de son agence de propagande Aamaq, la fusillade de Las Vegas qui a fait au moins 58 morts et plus de 500 blessés.
Cette agence qui porte aujourd’hui la parole en plusieurs langues et l’image de l’Ei a utilisé sa phraséologie habituelle, évoquant à propos de Stephen Paddock, l’auteur de cette fusillade, «un soldat de l’Ei qui a répondu aux appels à viser des citoyens des Etats de la coalition qui combat l’Etat islamique».
L’agence Aamaq a publié quelques minutes plus tard un second communiqué dans lequel elle a précisé – chose inhabituelle – que l’auteur de l’opération «s’était converti à l’islam il y a quelques mois». La Police fédérale américaine (Fbi) a toutefois déclaré qu’elle ne disposait pas, «jusqu’à présent», d’éléments permettant d’établir un lien avec une organisation terroriste.
A ce stade, il faut bien entendu se montrer prudent. Un échange, même bref, entre une personne qui souhaite perpétrer une attaque (quelles que soient ses motivations) et un activiste de l’Ei sur les réseaux sociaux est toujours possible.
Pour autant, on observe une évolution de la «politique de communication» de l’Ei depuis quelque temps.
lemonde.fr