Le Front citoyen pour la libération de l’otage politique Khalifa Sall (Fclop) a été lancé hier. Des mouvements citoyens et des Khalifistes s’engagent, par une pétition nationale, à mettre la pression sur le pouvoir.
Des citoyens sénégalais, écœurés par l’emprisonnement de Khalifa Sall, ont décidé de faire de sa libération leur combat. Ils ont mis en place, hier, un Front citoyen pour la libération de l’otage politique (Fclop). Et une pétition a été lancée pour l’élargissement de l’ex-maire de Dakar. Il s’agit, au-delà des militants de Khalifa Sall, de mouvements qui ont combattu le projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre, de Abdourahmane Sow de la Cos/M23, Guy Marius Sagna de Frapp France dégage, Babacar Diop de Fds et des khalifistes, qui comptent faire le tour du Sénégal pour faire signer la pétition qu’ils remettront au président de la République. Et si Macky Sall refuse, avertissent-ils, ils envisagent d’internationaliser leur combat. «Moustapha Cissé Lô avait dit que c’est grâce à la détention de Khalifa Sall que le Président a pu faire un forcing pour passer au 1er tour. Alors, le combat pour la libération de Khalifa Sall n’est plus une question de parti politique, de coloration ou une question de Khalifistes», a dit Abou Diallo, coordonnateur du Fclop. Ces mouvements demandent au chef de l’Etat de faire libérer Khalifa «au nom de l’amour qu’il porte à Marième Faye Sall et de l’attention qu’il porte à son beau-frère Mansour Faye». Abdourahmane Sow, qui sollicite «la clémence» du président de la République, précise cependant que lui et ses camarades feront de leur possible pour faire libérer Khalifa Sall.
Abou Diallo a par ailleurs déploré l’absence de responsables khalifistes authentiques à leur manifestation. «Nous demandons aux Khalifistes de se ressaisir parce que c’est grâce à Khalifa Sall que certains d’entre eux sont devenus maires», a-t-il souligné, faisant allusion à Bamba Fall et Cie qui se sont éloignés de l’ancien maire de Dakar.
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