Le taux de réussite au Baccalauréat 2023 avec 155 109 candidats, un nombre sans cesse croissant, a atteint 51, 54% sur l’ensemble du territoire national. On note même une légère baisse par rapport à l’année académique précédente. Nonobstant, je voudrais que nous puissions sous peu atteindre un taux de réussite entre 65 et 75% en somme. Dans cette optique, je vais dès maintenant proposer aux autorités compétentes de réduire objectivement les programmes, que presque tous les acteurs expérimentés du secteur de l’Education et de la Formation jugent depuis lors lourds, dans des disciplines fondamentales, de revoir de façon plus rationnelle les coefficients de certaines matières des séries, aussi bien littéraires que scientifiques, et d’adapter au mieux les critères d’évaluation aux exigences bien comprises de l’Approche par compétences (Apc). Il conviendra donc de s’y atteler en conciliant, avec plus de succès, rigueur, réalisme et excellence dans ce processus continu d’amélioration de la qualité de notre système éducatif. Je me rappelle que de notre temps, au début des années 70 plus précisément, il fallait avoir la moyenne de 12 au moins pour être admis au premier groupe. Nos condisciples, qui réussissaient à l’issue du second groupe, ne pouvaient en aucun cas prétendre à une mention. Ensuite, la première partie du baccalauréat fut restaurée. Cependant, on ne tarda pas à supprimer cette source de cauchemars de nombreux candidats, qui étaient obligés de l’affronter et de démontrer par ce biais qu’ils étaient capables de passer en Terminale pour subir au bout du compte les épreuves de la deuxième partie. En dépit de ces innovations d’hier et d’aujourd’hui, le baccalauréat reste en toute logique un examen, voire un contrôle de niveau à la fin d’un cycle d’études, et non un concours pour une formation particulière ou un recrutement bien déterminé. Ainsi, les élèves concernés doivent être prêts à aborder ledit examen avec autant de détermination que de confiance. Et, indubitablement, leurs professeurs sauront les encadrer dans ce sens et leur baliser à juste titre le chemin de la réussite. Je décerne des satisfécits au Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, avec 100% d’admis en S1 et S3, et au Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, avec 100% d’admis en S1. Toutefois, il est possible que d’autres établissements d’enseignement secondaire, publics ou privés, du pays se fassent distinguer par de telles performances ou des résultats réconfortants au total, grâce à la persévérance de leurs élèves et à l’abnégation de l’ensemble de leurs professeurs au premier plan. J’assure, en parfaite connaissance de cause et avec fierté encore, que relever le défi dont je viens de parler, en mobilisant les moyens adéquats pour une bonne organisation et un contrôle régulier de nos différentes entités scolaires, est largement à notre portée. De ce point de vue, je redis qu’il est impératif, en ce qui concerne toujours notre attachement inconditionnel à la qualité de notre système éducatif, de doter sans tarder nos lycées, dans n’importe quelle localité, de tous les équipements essentiels, pour penser d’abord au plein épanouissement des apprenants, et de continuer à augmenter le nombre des inspecteurs de spécialité et de vie scolaire. Je félicite tous les bacheliers de cette année, sans oublier leurs enseignants, et leur souhaite d’avoir la chance de continuer dans de bonnes conditions leurs études.
Badiallo dit Boucounta BA
Formateur de professeurs et d’inspecteurs du Moyen/Secondaire
Ancien Chef du Département de Langues romanes à la Fastef/Ucad