Les travailleurs du pétrole et du gaz sont en colère contre les manifestants qui ont saccagé des stations-services de Total/Sénégal à Dakar et à Bignona. Ils condamnent ces attaques qui pourraient mettre en péril leur outil de travail et de surcroît leur gagne-pain.

Le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat national des travailleurs du pétrole et gaz (Sntpgs), affilié à la Cnts/Fc, condamne les attaques «destructrices et injustifiées» perpétrées sur des stations-services de Total/Sénégal à Dakar et à Bignona mardi dernier. D’après le Sntpgs, «ces attaques mettent en péril la sécurité des populations et des biens, détruisent l’outil de travail, gagne-pain de milliers de travailleurs».
A en croire les syndicalistes, «les conséquences de ces saccages pourraient être désastreuses pour le pays dans le contexte actuel de la crise entraînée par la pandémie du Covid-19. En effet, les stations-services, dépôts de stockage ou de distribution d’hydrocarbures, de même que la raffinerie sont des sociétés de droit sénégalais, pourvoyeuses de milliers d’emplois directs et indirects».
«La société Total/Sénégal ne compte pas moins de 800 emplois permanents dans ses différentes unités de production, en plus des 1 600 salariés de ses stations-services à travers le territoire national. A ces emplois directs s’ajoutent des milliers d’autres indirects constitués de fournisseurs, de transporteurs d’hydrocarbures et autres prestataires.»
En outre, indique le Ben, «30% du capital de Total/Sénégal sont détenus par des citoyens sénégalais et que la quasi-totalité du personnel est sénégalais, notamment le Comité de direction dont le directeur général est sénégalais, tout comme les membres du Conseil d’administration».
«Détruire une station-service, c’est priver des familles de Sénégalais de leurs ressources vitales, dans un pays en transformation, où tout est à construire, rien n’est à détruire», sensibilisent les travailleurs du pétrole et du gaz.
Les syndicalistes restent convaincus que «tout soutien de leader de quelque bord qu’il soit ne peut justifier ces attaques qui privent des milliers de paisibles citoyens, mères et de pères de famille, de leur gagne-pain».
Ainsi, le Ben condamne ces actes de destruction d’outils de travail «qui mettent en péril les emplois de braves travailleurs qui contribuent substantiellement à leur niveau à l’émergence de leur pays».
Par ailleurs, salue-t-il, «la solidarité agissante de la Cnts/Forces du changement réitère sa pleine solidarité à l’ensemble des travailleurs du secteur du pétrole et du gaz, du sous-secteur des transports d’hydrocarbures et exprime son soutien et sa solidarité aux travailleurs de Total/Sénégal impactés».