Guy Marius Sagna a bouclé hier ses 2 mois en prison. Mais il peut compter sur le soutien de Amnesty international/Sénégal, de la Raddho, de la Ligue sénégalaise droits humains et de l’Ong Article 19. Ces organisations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé la détention de l’activiste, arrêté depuis le 29 novembre dernier devant les grilles du palais de la République manifestant contre la hausse du prix de l’électricité. «Aujourd’hui, la justice est instrumentalisée. Nous assistons à un règlement de compte politique. Il faut s’engager dans un autre combat. Il y a un acharnement judiciaire sur une personne, en l’occurrence Guy Marius Sagna», a déclaré Seydi Gassama, directeur exécutif de Amnesty international/Sénégal hier lors d’une conférence de presse.
«Acharnement» parce que de 9 personnes arrêtées, seul Guy Marius Sagna reste en prison, constatent ces organisations. «Il n’y a que le cas Guy Marius Sagna qui intéresse le pouvoir politique», accuse Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Lsdh. De plus, il est déploré les conditions d’incarcération de l’activiste, membre du mouvement Frapp France Dégage. «Pendant ces 2 mois de détention, Guy n’a reçu que 7 visites. Si vous ôtez parmi ces visiteurs sa femme et moi-même, ça fait 5 personnes. Des restrictions inacceptables. C’est son droit de recevoir des visites», a rappelé Seydi Gassama.