Déthié Fall sur la livraison des chantiers : Une rigueur martiale sera appliquée

L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté, ce lundi 8 décembre 2025, le budget du ministère des Infrastructures pour l’exercice 2026, s’élevant à 716 milliards 129 millions 572 mille 271 F Cfa. Ce budget, défendu par le ministre Déthié Fall, marque une priorité majeure accordée au secteur des transports routiers et ferroviaires, qui absorbe près de 67, 5% des crédits. Il a profité de l’occasion pour lancer un avertissement sévère aux entreprises, promettant l’application d’une «rigueur martiale» pour assurer la qualité et la transparence dans l’exécution des travaux et pour lutter contre la médiocrité.
Par Bocar SAKHO – Le ministère des Infrastructures du Sénégal, dirigé par Déthié Fall, a fait adopter son projet de budget pour l’exercice 2026 par l’Assemblée nationale, ce lundi 8 décembre 2025. Le montant total s’élève à 716 milliards 129 millions 572 mille 271 F Cfa, témoignant de l’importance capitale accordée aux travaux publics dans les priorités de développement national. La ventilation du budget par programme révèle une orientation claire vers le désenclavement territorial et la modernisation des réseaux de transport, avec un accent particulier sur la voirie. Le programme relatif aux infrastructures routières et ferroviaires absorbe la quasi-totalité des crédits (près de 67, 5% du budget), soulignant l’urgence de traiter les questions de mobilité, de sécurité routière et de soutien à l’activité économique par les voies terrestres.
Au-delà du vertigineux chiffre, le ministre, qui concentre tous les grands travaux de l’Etat, tente d’imposer sa vision militaire de la gestion des projets. Lors de la défense de son budget, le ministre Déthié Fall a lancé un message sans équivoque aux entreprises attributaires de marchés publics : «Une rigueur martiale sera appliquée… Chaque centime mobilisé, nous veillerons à ce qu’il aille là où il doit aller… Nous ne sommes pas condamnés à travailler dans la médiocrité…» Déthié Fall a insisté sur l’urgence absolue de bitumer la route Sandiara-Ndiaganiao, le village natal du chef de l’Etat. Pour lui, c’est un impératif de sécurité nationale : «On ne peut pas se permettre d’exposer le président de la République.» «Tout est priorité, mais celle-ci est l’urgence principale», insiste-t-il.
Cette déclaration met en lumière la nouvelle ligne directrice du ministère, axée sur la gouvernance rigoureuse, la transparence dans l’exécution des fonds publics et la qualité des infrastructures livrées. L’objectif affiché est de rompre avec les retards, les malfaçons et la mauvaise gestion des projets passés. En tout cas, l’adoption de ce budget historique positionne le ministère des Infrastructures comme un pilier de la relance économique et du développement territorial pour 2026, avec une volonté politique forte de garantir l’efficacité et la probité dans l’exécution des travaux.
bsakho@lequotidien.sn

