Par Hamath KANE

– Déthié Faye «audite» le projet de Code électoral qui sera examiné par l’Assemblée nationale ce 12 juillet. Le coordonnateur du Pôle des non-alignés a le sentiment que «l’important travail» abattu par la Commission du dialogue a été «escamoté par une précipitation qui pouvait être évitée». Un «goût d’inachevé» et des observations qui le poussent à attirer l’attention sur «l’existence de consensus non pris en compte» dans le projet de Code électoral. En effet, dans un communiqué, le président de la Cdr/Fonk sa kaddu précise : «Nul ne peut être candidat tête de liste au scrutin majoritaire pour le département et candidat au même rang et au même type de scrutin pour la commune. En cas d’égalité des suffrages, les sièges sont attribués à la liste ayant la moyenne d’âge la plus élevée.» Mais il relève aussi «un désaccord dont le traitement dans le projet de Code électoral ne respecte pas la philosophie qui est à la base de l’option de faire élire le maire et le président du Conseil départemental au suffrage universel direct». Il s’agit de «la possibilité d’être tête de liste au scrutin majoritaire de la commune et en même temps tête liste au scrutin proportionnel de la ville».
Sur les points de désaccord, M. Faye invite le président de la République, qui doit trancher, à «aller dans le sens du renforcement de la décrispation de l’espace politique, de la consolidation de la démocratie et d’une manifestation de reconnaissance des sacrifices consentis par la Commission politique». Il dit : «Rétablir dans le projet de Code électoral les consensus omis ou modifiés, mentionner l’interdiction d’être tête de liste au scrutin majoritaire de la commune et tête de liste au scrutin proportionnel du conseil de la ville.» Mais aussi pour les L31 et L32, Déthié Faye sollicite du chef de l’Etat qu’il acte «la non permanence de la déchéance et fixe une période de suspension proportionnelle au délit», qu’il fixe, pour la caution, «un montant non censitaire et le mentionner dans le Code électoral». Quant au bulletin unique, il estime que «la classe politique pourrait s’accorder sur le principe de son adoption à partir de la Présidentielle en se donnant ainsi le temps d’examiner les mesures d’accompagnement nécessaires».
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