La dette due aux établissements d’enseignement privé est en passe d’être apurée. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, la réunion de conciliation tenue jeudi dernier a permis de définir un échéancier. Mary Teuw Niane informe que l’Etat est désormais à l’écoute des établissements concernés.

Comme on pouvait s’y attendre, la question des étudiants orientés dans les écoles privés d’enseignement supérieur est beaucoup revenue dans les débats de l’Assemblée nationale pour l’adoption du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri). Selon le Pr Mary Teuw Niane, une réunion a eu lieu jeudi dernier entre les équipes du ministère de l’Economie, des finances et du plan, celles du Mesri et la Coordination des établissements de l’enseignement supérieur. Une réunion durant laquelle des propositions ont été faites aux établissements privés. «Dans le budget 2018 du Mesri, il y a 8 milliards inscrits pour le privé. Ces 8 milliards devraient être dépensés durant toute l’année. Le ministère de l’Economie et des finances s’est engagé à les libérer durant le premier semestre dans une planification qui va leur être donnée. Pour 2019, le ministère s’est engagé aussi à donner 4 milliards rajoutés aux 8 milliards qui étaient donnés. A cela, il faut ajouter que les 3 milliards en cours de liquidation vont être exécutés. En ce moment, nous avons engagé 2,2 milliards qui permettent de couvrir la dette pour l’année 2016-2017. Ce qui reste, nous allons démarrer avec les 800 millions restants pour couvrir la dette de 2017- 2018», explique le ministre au sortir du débat d’adoption de son budget. Au total, de 2013 à 2018, c’est 47 mille 427 nouveaux bacheliers qui ont été orientés dans des établissements privés d’enseignement supérieur pour lesquels l’Etat paie 400 000 F pour les étudiants de premier cycle par an et par étudiant et 600 000 francs pour ceux sélectionnés au Master. Selon le ministre, depuis 2014, l’Etat a versé la somme de 31 milliards 569 millions 238 mille 167 francs aux universités privées. Mais depuis quelques jours, des centaines d’étudiants ont été exclus de leurs écoles du fait du non-paiement par l’Etat de son ardoise. Inter­pellé sur la question de la généralisation des bourses que les députés jugent peu pertinente, le ministre a indiqué que de 66 216 bourses et 14 543 aides en 2011, l’on est passé à 98 221 boursiers en 2018 et 27749 bénéficiaires d’ai­des.
Au final, le budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a été adopté par l’Assemblée nationale. Il est arrêté à la somme de 195 milliards 287 millions 174 mille 705 francs contre 191 milliards 577 millions 833 mille 060 francs Cfa soit une hausse de 3 milliards 709 millions 341 mille 645 francs en valeur absolue et 1,94% en valeur relative. Pour les dépenses de personnel, elles sont de 535 millions 390 mille francs en hausse de 10,02% tandis que les dépenses de fonctionnement sont en hausse de 4,14% avec 3 milliards 676 millions 987 mille 833 francs.

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