Le chef de l’Etat espère créer avec le Dac de Sangalkam, dont les travaux ont été lancés ce samedi, plus de 600 emplois directs et 1 900 indirects. En attendant, il a demandé à son Premier ministre de payer dans les délais l’entreprise Green 2000 qui l’a réalisé pour permettre sa réception dans quatre mois.

C’est vraiment ambitieux : 6 250 tonnes de produits maraîchers, 1 million 125 mille litres de lait, 48 mille poulets de chair, 3 millions 285 mille œufs de ponte et 307 tonnes de poisson. Ce sont les productions attendues annuellement du Dac de Sangalkam dont les travaux, qui devront durer quatre mois, ont été officiellement lancés samedi par le chef de l’Etat. «Le Dac de Sangalkam coûtera quatre milliards et la livraison clés en main est prévue dans quatre mois. L’apport de la jeunesse pour le développement durable n’est plus à démontrer, car elle est une richesse inestimable et une force de remplacement pour relever les défis du développement dans la stabilité et la cohésion sociale. Voilà qui fonde mon option de faire du capital humain, Axe II du Pse en particulier, des jeunes un levier fondamental de notre émergence (…) C’est le sens de la création du Prodac qui vise la création massive d’emplois, notamment les jeunes et les femmes», a laissé entendre Macky Sall qui s’est dit enchanté par les résultats déjà acquis à travers ce programme. «Il convient de rappeler qu’avec ce programme des domaines agricoles, nous avons démarré avec Keur Samba Kane dans la région de Diourbel, Keur Momar Sarr à Louga, le Dac d’Italo à Kédougou et celui de Séfa à Sédhiou. Les résultats fort encourageants notamment au Dac de Séfa nous confortent dans notre option», a-t-il souligné. «Le Dac de Sangalkam offrira aux bénéficiaires la possibilité de produire dans les filières végétale, animale et aquacole. Le développement de ces filières sur toute la chaîne de valeurs avec des métiers in situ favorisa une production de haute qualité. Le programme novateur va permettre la mise en valeur des grands domaines allant de 1 000 à 5 000 ha. Le Dac de Sangalkam va contribuer à restaurer la vocation nourricière des Niayes au bénéfice des populations de la région», a enchaîné le président de la République, faisant de l’infrastructure dont vont bénéficier «les populations du département et de la région de Dakar» un moyen de restauration de «la vocation nourricière des Niayes». Dans le domaine de l’Isra où va être érigée une partie du Dac, il est prévu, d’après le document de presse remis par les organisateurs, «l’aménagement de 200 hectares de terres à des fins de production, l’installation de batteries de production avicole, la construction d’une écloserie et d’un bassin piscicole, la mise en place d’une unité de transformation». Il y est projeté 662 emplois directs et 1 936 indirects à la lecture du document.
C’est Green 2000, qui a réalisé le Dac de Séfa, qui est maîtresse d’œuvre du Dac de Sangalkam. Le chef de l’Etat a d’ailleurs félicité l’entreprise israélienne qui, «malgré les difficultés de tous genres, a su maintenir le cap». «Monsieur le Premier ministre, il faut veiller à ce que l’entreprise soit payée et que la livraison se fasse dans les 4 mois contractuels», a exhorté le chef de l’Etat.

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