La Banque mondiale a accordé 376 millions de dollars additionnels, soit environ 225,6 milliards de francs Cfa, pour promouvoir l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel. Ce don approuvé par le Conseil des administrateurs de l’institution financière mondiale est magnifié par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) en charge des questions de population et de santé de la reproduction.
La Banque mondiale accorde un financement additionnel à la promotion de l’autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel. L’institution de Bretton Woods a décidé d’allouer 376 millions de dollars supplémentaires, soit environ 225,6 milliards de francs Cfa. Le crédit a été approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale. Ce financement additionnel que magnifie le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) porte l’investissement de la Banque mondiale à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impacter le développement des pays africains.
«La Banque mondiale estime qu’il ne peut y avoir de croissance économique durable sans autonomisation des femmes, et considère la pleine participation et l’inclusion des filles et des femmes comme un facteur déterminant des progrès du continent», a insisté Deborah Wetzel, directrice de l’Intégration régionale en Afrique à la Banque mondiale, dans un communiqué.
Il s’agit là de la Phase 2 du projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd 2) qui permettra d’intensifier les activités en Côte d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie et au Tchad et de les étendre au Cameroun (75 millions de dollars) et en Guinée (60 millions de dollars).
Pour Dr Natalia Kanem, directrice exécutive de l’Unfpa, «cet investissement dans les femmes et les filles en est un dans un avenir plus équitable».
Le directeur régional de l’Unfpa pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre affirme que l’autorisation de Swedd 2 change la donne dans leurs efforts d’autonomiser les femmes et améliorer la vie des filles et des femmes au Sahel. «Il accélérera certainement une transition démographique et un changement transformateur accéléré dans la région», dira Mabingue Ngom.
Au-delà des axes stratégiques et interventions de la phase 1, l’intégration des lois et normes réglementaires, religieuses et coutumières, et la prévention et une meilleure réponse aux violences à l’égard des femmes seront mises au premier plan dans le Swedd 2. Les investissements permettront également de faciliter l’accès à des médicaments essentiels, y compris la délivrance de moyens de contraception au niveau communautaire, et de renforcer les capacités des sages-femmes à intervenir auprès des femmes et des adolescentes dans les zones rurales.
«L’un des volets importants du Swedd 2 met l’accent sur le renforcement des cadres juridiques qui soutiennent les droits des femmes à la santé et à l’éducation», informe le communiqué.