La question de l’eau, la plus grande contrainte du périmètre maraîcher de l’Université Cheikh Anta Diop doté par la commune de Niakhène dans le cadre du programme «Ucad rurale», vient d’être résolue avec l’inauguration d’un forage implanté dans le site. D’un coût de 35 millions de francs Cfa, le forage, selon le directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida), «a une profondeur de 48 m, un débit de 70 m3/h et un niveau de rabattement qui ne dépasse guère 5 m». Selon El Hadji Malick Sarr, ils sont «dans des conditions les plus avantageuses en matière de mobilisation d’eau souterraine». Il poursuit : «Israël pompe l’eau a 600 m, le Maroc à 400 m. Et ces deux pays parviennent à vendre des oranges au Sénégal. Alors, si ici à Niakhène on peut pomper à 48 m, il est clair qu’on a des avantages comparatifs par rapport à ces pays. Lesquels avantages devraient nous permettre à partir de telles exploitations exporter vers les autres zones rurales du Sénégal et au-delà des frontières sénégalaises.» Aussi, et au-delà de la production végétale, le patron de l’Anida annonce dans le cadre du programme «Ucad rurale» que «la production animale va être intégrée dans cette ferme, de même que l’arboriculture et toutes les autres dimensions, y compris l’aquaculture. Et c’est en cela que, par terroir, le développement rural de ce pays se fera et le Sénégal atteindra son émergence». Sur la convention entre l’Ucad et son institution, il considère que c’est un «link indispensable si on veut aller vers des progrès» car, explique M. Sarr, «notre structure s’occupe du développement rural et l’Ucad s’intéresse à donner naissance à la connaissance, le savoir et sa diffusion». Et de signaler que cette coopération va se poursuivre parce qu’«avec le Département nutrition de la Faculté des sciences, nous sommes dans une ferme ensemble dans le Kaffrine où à travers des cultures de patates douces à chaire rouge et la culture de moringa, 5 doctorants sont en train de mesurer l’impact de cette nutrition sur le coefficient intellectuel des enfants qui naissent, mais également sur le statut ou la qualité sanitaire des mamans».
Contrainte liée à l’eau résolue
A sa suite, le recteur de l’Ucad a marqué toute sa satisfaction de la construction du forage du site expérimental du projet «Ucad rurale» à Niakhène car, relève Ibrahima Thioub, «la plus grande contrainte à laquelle nous avons été confrontés est celle de l’eau. L’Anida nous l’a résolue en construisant un forage. Lequel va nous permettre de faire une extension sur les 50 ha en faveur de la collectivité rurale de Niakhène. Nous avons une convention avec l’Anida qui a exécuté tous ses engagements. De notre côté, nous leur apportons également les résultats de nos recherches dans leur ferme». Revenant sur le projet, Pr Thioub explique que l’objectif «était de sortir l’Université de son enfermement urbain pour venir confronter la vie en société parce que sa mission c’est la recherche, l’enseignement et le service à la communauté» ; d’où la pertinence de l’installation du programme au cœur du Cayor, à Niakhène, «dans un espace où la pluviométrie est très faible». Et de poursuivre : «L’agriculture, ici, occupe les travailleurs, hommes comme femmes, trois à quatre mois dans l’année. Et les huit autres mois sont chômés. On ne peut pas développer un pays sur un tel modèle. C’est pourquoi l’Université est venue ici avec tous ses démembrements, notamment les Départements de biologie, sociologie, la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie, l’Ecole supérieur polytechnique, l’Insepts, pour combiner leurs forces et venir sur le terrain pour faire le diagnostic en même temps que les populations qui ont un savoir et un savoir-faire dont les étudiants-chercheurs ont besoin. Et les expérimentations et tests que nous faisons ici sur l’ognon, la pomme de terre, le piment, l’arboriculture, la reforestation sont très concluants.» Il ajoute : «Nous avons ici 50 ha où nous mobilisons permanemment nos étudiants qui travaillent avec les groupements féminins et des jeunes à participer à la production. Et après expérimentation, nous faisons une extension. En même temps, les étudiants y font leur Master, leur mémoire de Licence et on a même un étudiant qui y fait actuellement un doctorat.»
Quelques échecs du projet
A côté de cette réussite, le recteur a soulevé quelques échecs du projet, surtout avec la culture de la papaye. «Nous l’avons essayée, mais ça n’a pas marché. Il y a un étudiant qui est en train de travailler là-dessus pour voir pourquoi ça n’a pas marché. Et ses conclusions serviront à faire avancer la recherche, la formation et le service à la communauté qui sont les trois missions de l’Université.»
Outre l’échec sur la culture de la papaye, le projet «Ucad rurale» est aussi confronté à des contraintes. Il s’agit notamment, selon le recteur Ibrahima Thioub, «du vent et des rongeurs». A ce titre, il annonce que des solutions sont en train d’être apportées avec la plantation des brise-vents. S’agissant des rongeurs, il indique que «nous avons fait du goutte-à-goutte, mais pour accéder à l’eau, les rongeurs détruisent les tuyaux. Nous sommes en train de mener la recherche pour trouver une solution à ce problème».
nfniang@lequotidien.sn
Le forage du village de bokissaboudou, région de Matam, commune nabadji est tombé en panne il ya de cela 6 mois ,le puit qui animent ledit forage a tari obligeant les villages la population a utilisé leau des puits avec son lot de danger et de maladies.
Des femmes enceintes se mettent à longueur de journée à puiser,des jeunes ont couper leur travaux pour retourner dans les puits,du bétail meurt
Nous lançons à travers ce site un appel de secours,de soutien,de SOS aux personnes de bonnes volontés qui liront mon commentaire .
Svp aidez nous a retrouver cette source de vie,leau
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