El Hadji Mamadou Kamara, chauffeur dans l’Admi­nistra­tion sénégalaise, est auteur du livre Convergences idylliques, un destin pour le développement de mon terroir, à travers lequel il raconte l’histoire du jeune Malamine qui, après ses études en agronomie, rentre au bercail pour s’activer dans l’agriculture industrielle. Kamara est né en 1980 à Marssassoum, dans la région de Sédhiou, et a grandi à Peyrissac, un quartier de la ville de Ziguinchor. L’auteur présente un parcours atypique. Chauffeur dans l’Administration sénégalaise depuis 2005, l’écrivain a étudié jusqu’en classe de 4ème au Cem Malick Fall de Ziguinchor, avant d’arrêter pour devenir apprenti-chauffeur à la gare routière de cette ville. Son roman, Convergences Idyl­liques, un destin pour le développement de mon terroir (129 pages, 10 chapitres), est paru aux Maîtres du Jeu Editions en 2019. «Malamine est un personnage qui décide de rentrer en Casamance pour récupérer les terres de ses parents. Avec l’accompagnement de l’Etat et des partenaires, il a pu regrouper ses parents du village autour du projet Kamara-Land. Grace à ce projet, il participe au développement économique et social de son terroir», a expliqué l’auteur à l’Aps. A travers le personnage de Malamine, El Hadji Ma­madou Kamara invite les jeunes établis au Sénégal et dans la diaspora à retourner à la terre pour contribuer au développement de leur pays. «Nous ne devons pas attendre tout de l’Etat. Les jeunes doivent croire en eux et investir dans l’agriculture et l’élevage, qui sont des leviers incontournables pour notre émergence», plaide-t-il. Son roman est aussi un moyen pour appeler l’Etat à aller vers une industrialisation de l’agriculture, mais également dans d’autres filières essentielles. «L’industrialisation est le socle du développement. En Casamance comme partout au Sénégal, nous avons beaucoup de ressources, mais faute d’industrialisation, elles ne génèrent pas beaucoup de revenus et emploient peu», a-t-il souligné. Selon lui, chaque terroir a sa réalité. «Donc, le gouvernement du Sénégal doit accentuer son soutien aux populations dans le domaine de l’agriculture», a-t-il indiqué. «Les terres sont arables dans le Sud (du Sénégal). On parle de Plan Sénégal émergent (Pse) et d’autosuffisance en riz. C’est bien possible en Casamance, il suffit juste d’avoir la volonté et d’aller vers une agriculture industrielle», soutient-il.

Son ouvrage est aussi «un plaidoyer pour le maintien des filles à l’école», à travers le personnage de Fa Bintou qui refuse le mariage forcé pour aller à Dakar. Aux côtés de Malamine, qui deviendra son époux dans le récit, elle se bat pour devenir une agronome. De retour dans son village natal, elle devient actionnaire dans le projet Kamara-Land et, à travers son riche carnet d’adresses, aide son mari à trouver des partenaires pour financer le projet. «Fa Bintou est un exemple pour dire qu’on doit laisser les filles à l’école. Elle est allée à Dakar, s’est battue pour trouver de l’argent, payer ses études et réaliser son rêve», explique l’écrivain. L’auteur de Convergences idylliques, un destin pour le développement de mon terroir, ouvrage disponible à L’Harmatan Sénégal, est marié et père de trois (3) enfants. Il dirige l’association «Essor Casamance» et rêve d’intégrer le club des grands écrivains, de participer à des forums littéraires et de se faire plein de connaissances dans le monde de l’écriture. El Hadji Mamadou Kamara a fait diverses formations dans le domaine du digital (infographie, webdesign), de la prévention routière, la non-violence, les premiers secours.
 Aps