De 2013 à 2021, le gouvernement a investi plus de 653 milliards de francs Cfa à travers des projets d’infrastructures routières, l’agriculture, le renforcement de la sécurité, l’éducation, la santé, entre autres domaines, pour le développement socio-économique de la région de Tambacounda. Malgré tout, les acteurs ont profité du Conseil présidentiel de développement territorialisé, tenu mardi dans la capitale du Sénégal Oriental, pour recenser d’autres besoins sectoriels, afin que la trajectoire de développement de la région puisse connaître une nouvelle impulsion. «Grâce à vous, le visage de la région a considérablement changé. Le cycle d’achèvement des filles à l’élémentaire a connu un grand bond. De 45% en 2012, il est passé à plus de 65% aujourd’hui. Beaucoup d’autres réalisations ont été faites. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la région n’est plus ironiquement appelée Sénégal oublié, mais plutôt Sénégal sur orbite», a déclaré Mamadou Kassé. Le président du Conseil départemental de Tamba a plaidé tout de même pour plus de projets structurants, afin de mieux amorcer le développement. Il prône l’érection d’un hôpital de niveau 3 dans la ville, du fait que Tambacounda est une ville carrefour qui accueille les patients de toute la sous-région, la construction du terminal à conteneurs, l’achèvement du marché sous-régional des femmes… Il a aussi demandé l’intégration des foyers religieux de la région dans le Programme de modernisation de l’Etat des foyers religieux.

A sa suite, Djimo Souaré a porté la voix du Boundou. Il a reconnu que beaucoup de choses ont été faites dans son département, notamment le nouveau camp militaire inauguré mardi et la route Tamba-Goudiry-Kidira. Tout de même, estime-t-il nécessaire la construction d’une caserne des sapeurs- pompiers, d’un hôpital avec toutes les spécialités. Il a aussi appelé à un renforcement de la surveillance des forêts attaquées de tous bords par les délinquants forestiers. Le président du Conseil départemental de Koumpentoum et celui de Bakel ont également égrené des doléances. Les acteurs de l’artisanat et de l’agriculture ne sont pas en reste. Leurs responsables ont appelé à une meilleure prise en charge de ces secteurs.

Pour faire face à ces différentes préoccupations, le ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Bâ, a annoncé un investissement pour les trois prochaines années, d’un montant de 374 milliards de francs Cfa. Une enveloppe que le Président a portée à 500 milliards de francs Cfa.

Auparavant, une évaluation des engagements pris lors du Conseil des ministres décentralisé tenu 2013, a été faite. Sur les 83 projets qui ont été annoncés, 53 ont été complètement exécutés, 12 sont en cours de réalisation et une vingtaine jusque-là, en l’état. N’empêche, a expliqué le Gouverneur dans sa présentation, le montant de 201 milliards promis pour la réalisation de travaux dans la période de 2013 à 2021 est largement dépassé. A ce jour, soutient Oumar Mamadou Baldé, «si nous faisons le cumul de tous les investissements consentis dans la région, nous sommes à plus de 600 milliards de francs Cfa investis, soit une moyenne annuelle de l’ordre de 72 milliards de francs Cfa».