Le développement du champ Sangomar du consortium Rufisque offshore, Sangomar offshore et Sangomar offshore profond (Rssd), dirigé par Woodside, ainsi que du projet Gnl de Grand Tortue Ahmeyim (Gta) de Bp, malgré les impacts du Covid-19, se poursuit à un niveau satisfaisant, selon les responsables de ces compagnies qui intervenaient hier, lors d’une table ronde organisée par l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea).
A ce propos, le nouveau ministre du Pétrole et des énergies, Mme Aïssatou Sophie Gladima, a invité ces compagnies pétrolières et gazières à continuer à œuvrer en ce sens.
Le Covid-19, rappelle-t-elle, «a contraint les Etats à prendre des mesures de confinement qui ont eu, entre autres conséquences, un ralentissement, voire un arrêt dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets gaziers et pétroliers sont fabriqués. Fort heureusement au Sénégal, les partenaires ont pris l’engagement de faire tout leur possible pour minimiser les impacts sur les délais de production de premier mètre cube de gaz, de premier baril de pétrole».
Pour la première phase du développement du projet Sangomar en 2019, toutes les études d’ingénierie ont été finalisées en 2019. Et le 10 janvier 2020, la décision finale d’investissement a été prise afin de lancer la phase d’exécution.
A cause de la pandémie, le démarrage de la campagne de forage a été décalé de trois mois. Les opérations vont commencer le 31 juin 2021. Mais cela n’aura aucun impact sur la production du premier baril qui est toujours attendu en 2023, selon David Grislain de Woodside. Il précise que le développement du champ Sangomar repose sur l’unité de production flottante (Fpso) qui viendra dans les eaux sénégalaises vers la fin de l’année 2022 début 2023, et y restera pendant toute la phase de production.
Quid de Gta ?, la directrice des Affaires extérieures de Bp Sénégal confirme que le Covid-19 leur a fait reporter la réalisation de la digue de protection du Flng du projet en 2021. «Ce qui nous a conduits à un nouveau calendrier qui prévoit la première production de gaz en 2023. Le premier gaz a été prévu en 2022», indique Mme Fatima Sow.
Axée sur le thème «Impact socio-économique de la crise sanitaire du Covid-19 sur l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal», cette deuxième édition de la table ronde «dont l’intérêt s’inscrit dans la perspective d’évaluation des conséquences de la pandémie sur les projets d’exploitation pétroliers et gaziers» a été également l’occasion de porter un regard prospectif sur la gouvernance du secteur extractif de façon générale.