10 milliards de francs Cfa, c’est ce qu’il faudrait pour organiser le secteur cinématographique sénégalais. C’est la conviction du réalisateur, Moussa Sène Absa, qui présentait hier son dernier long métrage : Xale, les blessures de l’enfance. Selon le réalisateur de Tableau Ferraille, Madame Brouette et Xale, l’existence de plusieurs salles de cinéma, d’un système de financement tel que le Fopica, d’une Direction de la cinématographie, pose déjà les bases d’un écosystème. Et pour le consolider, il préconise la mise en place d’un Centre national du cinéma. «C’est quelque chose qui marche en France, au Maroc et en Tunisie», affirme-t-il. «Il est temps d’avoir un Centre du cinéma pour coordonner toutes les filières et jeter les bases d’une industrie autour du développement en amont, de la production et de la distribution et booster la formation.» Si ce schéma est adopté par notre pays, Moussa Sène Absa se dit persuadé que le Sénégal pourrait bien sortir chaque année 4 longs métrages fictions, 10 courts métrages, 10 sessions de formation et des documentaires. «Tout est là, il suffit juste qu’on l’organise», dit-il.
Par M. W. THIOUBOU – mamewoury@lequotidien.sn