Capitaliser sur les 7 régions que le Sénégal comptait en 1960 en créant des pôles économiques pour impulser le développement du pays. Telle est la recette du projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère. La Vision Sénégal 2050 a été présentée hier.

 

Par Malick GAYE – Pour «un Sénégal souverain, juste et prospère», plus de 60 personnes sont mortes. Plus de 60 vies perdues. Plus de 60 avenirs réduits à néant ! Des milliards de francs Cfa calcinés ! Après 7 mois au pouvoir, les concepteurs du «Projet» l’ont finalement présenté aux Sénégalais. Ceux-ci verront le retour sur le plan économique des 7 régions que comptait le pays en 1960. En effet, la carte économique présentée dans la Vision Sénégal 2050 opère un retour des grands ensembles, même si le Pse avait été fait sur 4 pôles. Il s’agit de Dakar qui va progressivement perdre son poids économique en vertu d’une équité territoriale. Services à valeur ajoutée. Dakar va être la capitale mondiale de la mode et de la culture africaine ; une Métropole pour le tourisme d’affaires, la région va être un Pôle régional de formation, de recherche et d’innovation, une industrie manufacturière et assemblage est aussi prévue. La deuxième région économique du pays sera Diourbel et Louga.  Le tourisme religieux devra jouer un grand rôle dans leur développement avec la grande agglomération de Touba-Mbacké qui compte plus de 3 millions d’habitants. Tout comme Dakar, une industrie manufacturière y est prévue.

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Ensuite, vient la zone nord qui doit devenir un grenier agricole du Sahel. Elle va accueillir l’Agropole Nord (pêche et aquaculture, riz, céréales, sucre). La région majoritairement peuplée de Haal pulaar va jouer sa partition au rayonnement culturel du pays avec un tourisme culturel et l’écotourisme. Elle va aussi jouer un rôle important sur les hydrocarbures et l’énergie. La région du Nord, avec Kédougou, va être un Pôle industriel où les phosphates et les engrais vont aider le Sénégal sur le plan de l’agriculture. L’Elevage intensif y est prévu. Les filières viande et lait vont être promues et les produits forestiers. C’est la région de Thiès qui suit. Elle devra confirmer sa place de plateforme logistique et hub aéroportuaire. Les industries extractives et manufacturières vont être renforcées. La région de Thiès va accueillir la nouvelle ville pétrochimique. La Petite-Côte va continuer à faire tourner son économie grâce au tourisme. La région va accueillir l’Agropole Ouest (horticulture). La région centre va consolider la culture de l’arachide.

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Kaolack va devenir un carrefour logistique. L’écotourisme et le tourisme religieux vont compléter la carte. La région sud va être un des greniers agricoles avec le pôle agro-industriel et l’Agropole Sud (fruits, légumes, céréales, anacarde, arachide). Elle va s’atteler à développer son Tourisme (écotourisme, culturel, loisirs) et en même temps, elle va être une plateforme logistique. Et enfin, la région sud-est dont une plateforme logistique régionale sera installée à Tambacounda. L’écotourisme avec le Parc de Niokolo-Koba et le pays Bassari va jouer un rôle important sur le plan économique. Elle va accueillir l’Agropole Est (céréales, bananes, coton), en plus d’être un hub métallurgique régional.
Ainsi à l’horizon 2050, Dakar va passer de 46 à 29% de part dans le Pib. Ce qui va profiter au reste du pays.

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Faut-il le rappeler, le Sénégal 2050 va se baser sur une économie compétitive, un aménagement et développement durable, un capital humain de qualité et une équité sociale, et une bonne gouvernance et un engament africain.
mgaye@lequotidien.sn