A Notto Diobass, où le Comité consultatif des femmes du département de Thiès a organisé une grande mobilisation, pour marquer la journée du 8 mars, la coordonnatrice du comité a fait un plaidoyer sur l’accès des femmes à la terre. Revenant sur les difficultés que rencontrent les femmes du département de Thiès pour accéder aux terres afin de mener à bien leurs activités agricoles, Ndèye Fatou Ndiaye, par ailleurs présidente de la Fédération des professionnels du secteur de l’agroalimentaire (Fe­part) de la région de Thiès, a estimé qu’il est nécessaire, pour que les femmes puissent contribuer efficacement au développement socioéconomique de la région, tout en assurant leur autonomie, de lever toutes les contraintes liées à l’accès aux terres.
A cette difficulté d’accès au foncier rural s’ajoutent, «les problèmes auxquels les femmes sont confrontées pour avoir des soins médicaux ainsi que des financements, afin de leur permettre de se former et de contribuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté». Ainsi, les problèmes des femmes transformatrices à commercialiser, voire même exporter leurs produits. Mais surtout la qualité desdits produits, pour permettre aux populations de consommer les produits locaux. En plus, le manque de formation des femmes pour leur permettre d’ici 2030 d’être dans la marche d’une planète «50-50». Comme solution, Ndèye Fatou Ndiaye a demandé aux autorités d’organiser des sessions de formation et de renforcement des capacités pour que d’ici à  cette date, toutes les femmes sénégalaises soient au même niveau que les autres. Elle conclura en demandant : «L’Etat doit revoir l’élargissement de sa politique envers les femmes, étant entendu qu’elles sont les piliers du Plan Sénégal émergent (Pse)», avant de saluer la présence massive des femmes venues des communes du département de Thiès pour célébrer cette journée autrement, en s’appuyant sur le développement, la production et la transformation des produits locaux.
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