La société nationale La Poste a un nouveau patron.
«Mohamadou Diaité, inspecteur des Impôts et des domaines de classe exceptionnelle, précédemment directeur de l’Administration et du
personnel à la Direction générale des Impôts et des domaines, est nommé
Directeur général de la société nationale La Poste, en remplacement de Abdoulaye Bibi Baldé», mentionne le communiqué du Conseil des ministres d’hier.

Cette décision du Président Macky Sall, d’éjecter le remplaçant de Ciré Dia à la tête de La Poste, peut être jugée peu surprenante. En effet, le chef de l’Etat insistait souvent sur la modernisation de la société. Il considère que La Poste constitue un service public historique, auquel de nouvelles missions financières, émergentes et complexes ont été assignées. Le président de la République avait dans cette perspective demandé au ministre de l’Economie numérique et au ministre des Finances et du budget de finaliser, avant fin 2020, le Plan de transformation de La Poste, au regard de ses nouvelles missions financières.
Abdoulaye Bibi Baldé avait ainsi fait de la restructuration de la société nationale, son cheval de bataille. Mais depuis son avènement à la tête de la société, les choses n’ont pas bougé. La Poste fait souvent parler d’elle, et en mal. La gestion de cette boîte est souvent pointée du doigt.

Abdoulaye Bibi Baldé, juste après sa prise de fonction, avait pris l’engagement de moderniser, d’innover et de réformer davantage le groupe qui fait face à une rude concurrence. Il avait ainsi décidé de travailler, afin d’aller vers la création d’une banque postale et d’obtenir les agréments. Malheureusement, tous ces engagements sont restés lettre morte. La Poste est aujourd’hui dans une impasse. La masse salariale est supérieure au chiffre d’affaires. Une situation qui n’est pas du tout viable.
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn