Les acteurs du secteur privé national qui se réunissaient hier à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture ont passé au peigne fin les difficultés qui plombent leurs activités. Entre autres, ils ont évoqué l’encombrement du Port autonome de Dakar, la concurrence des multinationales, la dette intérieure.

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), en partenariat avec le secteur privé national, a tenu hier une rencontre d’échanges sur le thème «Ces goulots qui étranglent le secteur privé national, diagnostic et perspectives».
A cette occasion, les opérateurs privés nationaux ont évoqué, entre autres, «l’encombrement du Port autonome de Dakar (Pad), la dette intérieure, la concurrence insoutenable des multinationales, l’accès aux marchés publics, l’inorganisation de l’activité de commerce» comme goulots d’étranglement qui plombent leurs activités. «Le grand tout comme le petit commerce nous échappent. Et ce, dans tous les secteurs parce que le marché n’est pas organisé, n’importe qui peut entrer au Sénégal et mener son commerce comme s’il était chez lui», s’est plaint Babacar Ndiaye de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). «La banque, le secteur du bâtiment… tous les grands marchés, les appels d’offres sont gagnés par les opérateurs étrangers», fustige-t-il. De son côté, Ibrahima Lô de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois/Jappo) a proposé d’aller vers des assises entre l’Etat et la Chambre de commerce. «Nous allons faire un mémorandum que nous allons remettre à l’Etat», a confirmé Daouda Thiam, président par intérim de la Chambre de commerce de Dakar.
Aussi, les entrepreneurs ont souhaité accompagner le chef de l’Etat à chacun de ses voyages comme le font beaucoup de chefs d’Etat à travers le monde. Par ailleurs, les opérateurs économiques disent ne pas se reconnaître dans le taux de croissance national estimé à 7,2%. «Les transnationales présentes à Dakar ont les moyens financiers parce qu’aillant un levier extrêmement important sur les finances internationales pour répondre et gagner un certain nombre de marchés au Sénégal. C’est pourquoi l’opérateur économique lambda ne se retrouve pas dans ces gros marchés de l’Etat alors qu’avec son aide, nous pouvons nous syndiquer et essayer de répondre au plus grands appels d’offres pour le secteur national», a dit Daouda Thiam.
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