La commune de Diaksao Diamaguène, une localité qui se situe dans la banlieue dakaroise, est une zone où les populations sont prises en otage par les moustiques en période hivernale, tout comme le reste de l’année. Les moustiques qui nichent dans les réceptacles d’eau stagnante ou les bassins de rétention causent un véritable problème aux populations. Les cas de maladie du paludisme notés dans cette localité suffisent pour que Mme Fatimata Guèye, miss Matam 2012-2013 et actrice de développement, décide de contribuer à la lutte contre le paludisme en offrant plus de 1000 moustiquaires aux élèves de l’établissement public de Diaksao-Diamaguène. «J’ai décidé aussi de récompenser les meilleurs élèves de l’école en leur offrant des manuels scolaires», explique l’ex-reine de la beauté. Comment est née cette initiative ? «Si j’ai décidé de mettre en œuvre cette initiative, c’est à cause d’une anecdote. Je me souviens lorsque j’étais plus jeune, j’étais élève à l’école élémentaire originaire de Diaba Lidoubé dans le département de Podor. Une localité qui se situait au Fouta où j’ai toujours entendu les gens parler de paludisme. Et un jour, j’avais une copine qui était tombée malade et qui, malheureusement, est décédée suite à cette maladie. Alors depuis lors, cela m’a marquée et je me suis dit que le jour où j’aurai les moyens, je vais m’investir pour la lutte contre le paludisme», se rappelle Mme Guèye.
Cette dernière compte aussi sur l’appui des autorités et des bonnes volontés pour gagner son pari. «Au Fouta tout comme dans plusieurs localités, le paludisme est en train de faire des ravages et les victimes sont inestimables. Aujourd’hui, si je parviens à pouvoir aider les enfants, c’est grâce à des Ong qui sont mes partenaires et qui m’ont donné un coup de pouce. N’empêche, j’aurai besoin plus de moustiquaires pour atteindre mon objectif. Et il n’y a que la Lonase et le Port autonome de Dakar, à travers leurs responsables respectifs, qui me sont venus en aide», explique Fatimata Guèye. Ainsi, la bonne dame compte sillonner le pays pour offrir des moustiquaires aux enfants.
Abdoulaye Aïdara, directeur de l’établissement scolaire bénéficiaire des moustiquaires, apprécie la belle initiative de leur bienfaitrice : «Les moustiques sont là pendant toute l’année. Et si aujourd’hui Mme Guèye pense aux enfants en offrant à chacun une moustiquaire, nous ne pouvons que saluer cette belle initiative.» Le directeur a soulevé d’autres difficultés auxquelles son institution est confrontée. «L’école ne dispose pas de bibliothèque, ni de salle d’informatique, malgré toutes les correspondances que j’ai adressées aux autorités étatiques. Aucune réaction de leur part», constate M. Aïdara. Aussi, invite-t-il les autorités à effectuer une visite au niveau de cet établissement «qui pourtant fait de très bons résultats» pour constater les problèmes auxquels celui-ci fait face.
latifmansaray@lequotidien.sn