Le leader moral du Pvd salue l’appel du chef de l’Etat à l’opposition pour un dialogue politique. Serigne Modou Kara Mbacké va plus loin en proposant que chaque entité puisse se faire représenter à ces concertations.

Le président fondateur du Parti de la vérité et le développement (Pvd) approuve la main tendue du Président Macky Sall à l’opposition samedi, à l’occasion de la prière de la Tabaski. «On s’en félicite. Si le Président appelle à des concertations, on ne peut que s’en réjouir. Chaque entité politique pourra avoir un représentant à ces concertations», a souligné Serigne Mo­dou Kara Mbacké dimanche, au cours d’une conférence qu’il a tenue à son domicile à Mermoz. «La classe politique doit échanger pour évaluer ensemble le processus que nous venons de vivre concernant les élections législatives et anticiper sur ce qui va venir puisque nécessairement il y aura des choses à modifier. Nous avons vu la difficulté des 47 listes. Donc, si nous ne prenons pas des mesures particulières par rapport à un certain nombre de situations, il arrivera un moment où il sera impossible d’exercer le vote puisque nous serons dans une confusion totale et généralisée. Nous devons discuter, échanger sur l’amélioration continue du système électoral sénégalais», avait indiqué le président de la République. Le guide religieux a, lui, salué la «maturité du Peuple sénégalais qui s’est montré digne malgré les nombreuses contestations» nées de l’organisation des élections législatives du 30 juillet dernier. A ce propos, il explique sa non implication dans la campagne électorale par le fait que parmi les 47 listes, certains leaders se réclament de son bord. Le Pvd a obtenu un député grâce au plus fort reste.
Par ailleurs, Serigne Modou Kara n’a pas raté l’occasion pour faire le procès des dérives notées sur internet ces derniers temps. S’il a tenu à préciser que ce n’est pas le cas Assane Diouf qui l’a poussé à aborder le sujet, le fondateur du Pvd a tout de même invité à plus de responsabilité de la part des citoyens de façon générale. Il dit donc prôner une «révolution sans violence, tirée des enseignements de Serigne Touba». «Il n’y a pas de problème sans solution», estime-t-il.
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