Pour apporter sa contribution au Dialogue national et aux réformes institutionnelles, le groupe de réflexion Africajom center, initié et dirigé par Alioune Tine, a fait quelques suggestions publiées hier.

Le Dialogue national lancé par le Président Macky Sall continue de susciter des réactions. Après quelques membres de la Société civile et de la classe politique, c’est au tour d’Africajom center (Ndlr : Groupe de réflexion pour prévenir les conflits) d’émettre quelques recommandations en guise de contribution sur les réformes institutionnelles et le Dialogue national. Ainsi Alioune Tine, fondateur d’Africajom center, et ses collègues pensent que, pour garantir la paix et la stabilité dans la durée et prévenir les conflits, il y aurait : «La nécessité absolue d’un Dialogue national constructif, sincère, inclusif avec un consensus fort sur les questions d’intérêt national, notamment la réforme des institutions démocratiques et républicaines ainsi que celle de la gestion des ressources minérales.» Selon eux, la création également d’une commission cellulaire, «comme en 1991, serait un mécanisme souple, composé de femmes et d’hommes d’expérience, intègres et consensuels chargés de définir les termes de référence, l’agenda, le chronogramme… en rapport avec les autorités publiques, les représentants des partis politiques et de la Société civile».
Dans un document publié hier, Africajom center conseille aussi une évaluation du système électoral sénégalais en faisant l’état des lieux des élections locales de 2014, du référendum de 2016, des élections législatives de 2017 et de l’élection présidentielle de 2019. Concernant la question du parrainage, l’organisation estime qu’il faudrait «non seulement en faire l’évaluation mais une fois un système consensuel adopté, il faut une formation des acteurs politiques, de la Société civile, des juges».
S’agissant des réformes des institutions de la République, pour une indépendance effective de la justice, il faut assurer, selon M. Tine et ses amis, «un respect scrupuleux et sans condition du principe de l’inamovibilité des magistrats du siège, mais aussi mettre fin à la présence du chef de l’exécutif au Conseil supérieur de la magistrature». Elargir et renforcer les compétences du juge constitutionnel afin d’éviter les déclarations récurrentes d’incompétence ; augmenter le budget de la Justice, etc. sont entre autres aussi, des recommandations d’Africajom center.
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