Dialogue politique au Sénégal : une mise en scène désormais inutile

Le Sénégal a franchi une étape historique avec l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, largement plébiscité par le Peuple. Cette victoire, synonyme de rupture, appelle à des actes forts, concrets et ancrés dans les priorités réelles des citoyens. Dans ce contexte, le retour du «dialogue politique» semble non seulement anachronique, mais fondamentalement inutile.
Depuis son instauration par l’ancien président Macky Sall, ce mécanisme n’a produit aucun résultat tangible en matière de développement économique, social ou démocratique. Il a été instrumentalisé comme un outil de repositionnement politique, permettant à un régime en perte de vitesse de courtiser une partie de l’opposition et de la Société civile, avec en toile de fond des calculs électoralistes.
Aujourd’hui, le Sénégal n’est ni en crise politique ni en crise économique structurelle. Il n’a donc pas besoin de jeux d’ombres et de discours de façade. Le Peuple attend des actes, des réformes et des résultats. Le Président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont été élus pour un programme de rupture, pas pour perpétuer des pratiques politiciennes devenues obsolètes.
Les priorités sont ailleurs
Pendant que certains partis politiques sans représentativité significative se précipitent pour participer à ce dialogue politique, on ne peut que s’interroger : quelle est leur véritable motivation ? La réponse semble claire : espérer une place au sein d’un gouvernement d’ouverture, au détriment des valeurs et des principes de changement qui ont conduit à la troisième alternance.
Pendant ce temps, les chantiers essentiels tardent à se concrétiser. Les pôles de développement économique annoncés devraient déjà prendre forme. L’attente se prolonge, et l’impatience monte. Plutôt que des dialogues de façade, il est urgent de convoquer un vrai dialogue national, axé sur les priorités sociales et économiques du pays.
Pour un dialogue utile : les assises nationales sectorielles
Ce dialogue nécessaire devrait rassembler les forces vives de la Nation, les experts, les universitaires, les acteurs du terrain autour de grandes assises sectorielles. Agriculture, élevage, infrastructures, logement, foncier, éducation, emploi des jeunes, santé, environnement, digitalisation, promotion de la femme, culte, pêche, artisanat : les défis sont nombreux et nécessitent des solutions concrètes, chiffrées et planifiées. Ces assises doivent aboutir à des documents techniques et scientifiques opposables, véritables feuilles de route à suivre durant ce mandat et les suivants. C’est là que réside le vrai dialogue : dans l’échange d’expertises, dans la co-construction des politiques publiques, et non dans des tables rondes politiciennes sans lendemain.
Les Sénégalais veulent du concret
Le Peuple sénégalais est fatigué des promesses sans suite, des stratégies d’enfumage et des alliances de circonstance. Il veut des résultats visibles, des infrastructures opérationnelles, des politiques de jeunesse dynamiques, un système de santé fonctionnel, une éducation réformée et des conditions de vie dignes. Le rôle des citoyens engagés n’est pas de se taire ou de se résigner. Il est d’alerter, de proposer, d’orienter, et surtout de rappeler que la légitimité politique n’est jamais un chèque en blanc. L’attente est grande, l’espoir est fort. Il ne faut pas le trahir.
Le Président Diomaye et son équipe ont suscité une immense adhésion. A eux maintenant de transformer cette confiance en actions. Et cela ne passera pas par un énième dialogue politique sans fondement, mais par des choix courageux, des priorités claires et un cap résolument tourné vers l’intérêt général.
Bougar DIOUF
Enseignant formateur en informatique
Président Union des Panafricanistes Sénégalais UPS
Membre de la Coalition Diomaye Président
Membre du front pour l’annulation de la dette des pays Africains
Membre coalition SONKOPRESIDENT 2019
Membre Front de Résistance Nationale
Membre Coalition Ndawi Askan Wi 2017