Bien sûr, une partie de l’adresse du khalife était destinée au monde politique divisé en proportions électorales. A ses yeux, les clivages ne doivent pas constituer un facteur de division. Il dit : «A ceux qui s’activent dans le champ politique, je voudrais vous exhorter à éviter de tenir un discours ou de poser des actes susceptibles de semer la confusion, la discorde et l’inimitié entre vous. Celui qui aspire à diriger le pays se doit d’exercer la politique de la manière la plus correcte et la plus civilisée en s’abstenant de maudire ou d’entacher la réputation de ses adversaires. Vous devez garder à l’esprit que c’est Dieu seul qui détient le pouvoir et qui le confie à qui il veut, tel qu’énoncé dans le Coran.» Il cite le verset 26 pour illustrer son propos. «En outre, si vous partagez le même objectif – qui a présidé à la création de vos partis et mouvements politiques – à savoir servir le Peuple et œuvrer pour le développement de ce pays, vous devriez être en mesure de vous réunir autour d’une même table pour le seul intérêt de la Nation. Dans vos interactions, vous devriez vous inspirer du prophète (Psl), comme il a été évoqué dans le Coran, lorsqu’il traitait avec des personnes d’autres religions. Cela est une leçon magistrale que Dieu a adressée à tous les croyants. Les politiciens ne dérogent pas à la règle. Vous devez respecter les bonnes manières, même lorsque vous traitez avec vos adversaires», insiste Cheikh Bass. Lequel encourage «les gouvernants à appeler au dialogue et l’opposition à répondre favorablement à cet appel afin de trouver un terrain d’entente concernant les affaires de la Nation». Un appel bien entendu ?