Les acteurs politiques se sont entendus hier sur le statut juridique des partis politiques et des coalitions dans le cadre du dialogue.
Les partis qui ne respectent pas le cahier de charges de la loi ne pourront plus concourir aux élections. Dans le cadre des travaux de la Commission politique du dialogue national (Cndp), les acteurs se sont mis d’accord hier sur l’application de la loi sur les partis politiques. «Pour qu’un parti soit membre d’une coalition, il faut qu’il soit légalement constitué, en règle avec les dispositions légales de la loi qui régit le fonctionnement des partis politiques. Les partis qui doivent aller aux élections doivent se conformer à la loi. Il faut avoir un compte, tenir des instances régulières…», a rapporté Déthié Faye, coordonnateur du Pôle des non-alignés. Sur cette question, les acteurs politiques ont disséqué les travaux produits par Babacar Kanté et Alioune Sall. Ainsi, ils se sont entendus à l’encadrement des coalitions électorales allant dans le sens d’une définition juridique. «Actuellement, on parle de coalition, mais au plan légal, elle n’est pas clairement définie comme c’est le cas pour les partis politiques. La loi définit le parti politique et sa mission», explique M. Faye. En outre, la Cpdn a acté le principe de financement les coalitions électorales. Pour les modalités de financement des coalitions, les acteurs se sont tournés vers la commission en charge de cette question. Ce jeudi, date de reprise des concertations, des propositions seront formulées. Par ailleurs, le président de la Cpdn a demandé aux acteurs de presser le pas pour la fin des travaux. La prochaine réunion devrait permettre au général Mamadou Niang d’évaluer le timing pour la clôture des concertations débutées en mai 2019.
Cependant, des questions restent en suspens. Il s’agit du Statut du chef de l’opposition, du parrainage, le bulletin unique… Des sujets «difficiles» aux yeux de Déthié Faye et dont l’issue n’augure pas de consensus entre la majorité, l’opposition et les non-alignés. «Il faudra savoir si chaque entité peut faire des concessions dans tel ou tel domaine pour qu’on se retrouve. Dans le cas de l’absence de possibilité de concession, on sera obligé d’acter le désaccord», dit-il. Il reviendra alors au président de la République de trancher…