Le parti la République des valeurs/Réewum ngor ne prendra pas part au prochain Dialogue national du 28 mai, auquel le Président Bassirou Diomaye Faye a convié les acteurs. Le leader de ce parti, Thierno Alassane Sall (TAS), voit les priorités ailleurs que dans un dialogue. Mieux, il pense que les Assises nationales peuvent servir de boussole aux tenants du pouvoir pour apporter les réformes nécessaires.

Par Amadou MBODJI – Un acteur de moins au dialogue politique. Il s’agit de Thierno Alassane Sall (TAS), leader du parti la République des valeurs, qui a refusé de participer à cette rencontre qui se tiendra le 28 mai prochain. TAS dénonce un processus biaisé, vidé de sa substance et dicté par des arrière-pensées politiciennes, pour expliquer l’une des raisons qui l’ont amené à refuser de participer à la rencontre. «Les conditions d’un dialogue utile et sincère ne sont pas réunies», constate Thierno Alassane Sall dans un communiqué.  La refondation  des institutions sur des bases «saines» garantissant la  transparence, l’équité et la démocratie pouvait se faire, explique le député non inscrit à l’Assemblée nationale, sur la base du Pacte de bonne gouvernance. Le Pacte de bonne gouvernance sur lequel le président de la République, alors candidat, dit-il, a apposé sa signature et qui est un texte aussi issu des Assises nationales à travers les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). «Sa mise en œuvre aurait constitué un véritable acte de rupture», mentionne la République des valeurs. Dans la foulée, Thierno Alassane Sall fustige «la perte de temps dans les slogans et les promesses non tenues». Pour son parti, la République des valeurs, «ce pacte offre déjà un cadre clair pour engager les réformes profondes attendues, notamment l’indépendance de la Justice, un rôle accru pour l’opposition, la fin de l’hyperprésidentialisme, ou encore des élections libres et équitables».

Ce dialogue n’est pas une priorité pour Thierno Alassane Sall, qui y voit une manière, pour le régime actuel, de «tourner le dos à ses engagements». Dressant un tableau noir de la gouvernance actuelle, TAS parle de «parjure du Président», de l’«opacité des décisions» en dénonçant les «atteintes aux libertés», tout en évoquant les «magouilles parlementaires» et les «violences verbales du Premier ministre». C’est sous ce rapport que TAS et ses camarades qualifient la rencontre initiée par le régime actuel comme une simple «opération de communication», aux conclusions «pré-écrites par le régime». Tout en réaffirmant son ouverture à «toute initiative sincère» orientée vers les priorités économiques et sociales du pays, la formation politique prévient qu’elle ne servira pas de caution à ce qu’elle qualifie de «simulacre de dialogue». La République des valeurs se dit, cependant, prête à œuvrer pour une «démocratie authentique» et un «Sénégal tourné vers le progrès».

Elle réclame des actes concrets en faveur d’une Justice indépendante, d’un renforcement de l’opposition, d’élections équitables et de la fin de l’hyperprésidentialisme, en s’appuyant toujours sur les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).
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