Par Alioune Badara NDIAYE –

Quelque 188 milliards ont été injectés ces quatre dernières années dans le domaine de la Formation professionnelle et technique (Fpt) par les partenaires au développement. Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre de la Formation professionnelle, l’a fait savoir jeudi, à l’occasion d’une rencontre au ministère avec le sous-groupe des partenaires au développement de la formation professionnelle.
«Aujourd’hui, le portefeuille des engagements avec les partenaires au développement porte environ sur 188 milliards 264 millions 533 mille 116 francs, sur une durée moyenne de quatre années», a-t-il expliqué. Les 142 milliards francs sous forme de subventions et prêts, et les 45.9 milliards en appui budgétaire pour le secteur de l’éducation et de la formation, selon les détails du ministre. «En plus de cela, le ministère a contractualisé sous forme de Partenariat public-privé (Ppp) sur un financement de 176 milliards 158 millions 308 mille 060 francs pour la construction de 42 centres de formation professionnelle dans chaque département du pays», a poursuivi M. Sarré dans son allocution. Se réjouissant de cette toute première rencontre avec le sous-groupe, le ministre a magnifié les progrès réalisés, tout en dégageant des perspectives pour une collaboration dans la Formation professionnelle et technique s’alignant avec les orientations du nouveau gouvernement. «Il est essentiel que nous consolidions les acquis que nous avons réalisés jusqu’à présent, tout en réorientant nos politiques pour répondre aux défis actuels et futurs», a-t-il noté. Défis qui ont pour noms, d’après le ministre, disparité régionale, inadéquation des compétences avec les besoins du marché du travail et manque de ressources financières et matérielles. «Notre département a défini plusieurs orientations articulées autour des stratégies nationales d’orientation professionnelle, d’insertion et de la transformation digitale du sous-secteur», a posé M. Sarré pour une réponse efficiente face à ces défis.
Il est question, à travers ces stratégies, de l’élargissement de l’accès à la Fpt, l’alignement des programmes de formation, le renforcement des partenariats public-privé et le développement professionnel des formateurs. «Pour nous, il est important de dialoguer avec le ministère, parce que les orientations du gouvernement sont nos orientations, notre cadre dans lequel nous travaillons aussi, parce que l’idée, c’est de travailler ensemble et de soutenir le gouvernement et toutes les structures sénégalaises impliquées pour la formation professionnelle, mais aussi les techniques et l’insertion.(…) Pour le sous-groupe des partenaires, c’est important de connaître les nouvelles orientations, les priorités du ministère, parce que cela va nous guider dans notre travail», a noté pour sa part Nina Neubecker, cheffe de file du sous-groupe. «Cette grande population de jeunes est un défi, mais bien sûr c’est aussi une grande chance, un dividende pour le pays», a-t-elle dégagé, tout en assurant du soutien du sous-groupe pour l’atteinte des objectifs dans le domaine.
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