Cartographier les emplois émergents dans les différentes filières dans les 8 pôles-territoires pour mieux préparer les jeunes et les femmes sur la question de l’emploi. Une étude en ce sens va démarrer au mois de juin autour d’une collaboration entre l’Office national de formation professionnelle (Onfp) et l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea). Le coup d’envoi de cette initiative a été donnée lundi, avec la signature de la convention entre les deux parties à Diamniadio, sous la présidence du ministre Amadou Mousta­pha Njekk Sarré en charge de la Formation professionnelle. «Notre gouvernement a fait des agropoles et des pôles territoriaux de développement des leviers essentiels pour créer des emplois décents, notamment pour les jeunes et les femmes en milieu rural, valoriser nos produits locaux grâce à une transformation agro-industrielle performante, réguler les disparités régionales en dynamisant chaque territoire selon ses spécificités», a noté ce dernier, saluant la méthode associant «enquêtes de terrain dans les pôles, consultations des acteurs locaux et analyse scientifique», proposée par les deux structures pour le déroulement de l’étude dont la restitution est programmée pour octobre. «C’est une étude qui va se dérouler dans les différents pôles-territoires avec des équipes mixtes de l’Esea et de l’Onfp, et divers acteurs qui vont y prendre part», a noté Mouhamadou Lamine Bara Lô, Directeur général de l’Onfp. «Il est important d’avoir des données pertinentes pour aider les décideurs publics, les entrepreneurs, les différents acteurs. L’étude va permettre d’identifier les vrais besoins et d’aider à la fois le dispositif de formation à s’orienter et accompagner les partenaires techniques afin de toucher les bons leviers pour un meilleur impact», a-t-il pour­suivi. «Nous avons un Dépar­tement communauté et formation, et c’est à ce titre que la convention a été signée. L’Esea viendra en appui pour faire un travail de collecte de données sur le terrain en mobilisant ses étudiants», a souligné de son côté Ibrahima Ndiaye, directeur de l’Esea. «La 2e dimension, c’est de mettre en avant ou d’identifier au niveau de chaque pôle, les secteurs porteurs ou bien les filières prioritaires, les compétences clés nécessaires et, sur cette base, proposer des offres de formation et des outils de planification», a encore noté Pr Ndiaye, assurant qu’il est question, à travers cette étude, d’un diagnostic approfondi pour offrir aux décideurs publics les meilleures propositions en termes de besoin en emplois, métiers et compétences durables.
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