Il y a une forte menace sur la campagne de vaccination du cheptel national avec le mouvement d’humeur du Syndicat national des travailleurs de l’élevage, qui réclame une augmentation des salaires et des indemnités.Par Alioune Badara NDIAYE – 

Une sérieuse menace plane sur la campagne de vaccination du bétail en cours, et sur d’autres activités de terrain dans le secteur de l’élevage. Le Syndicat national des travailleurs de l’élevage (Snte) a en effet décidé d’aller en grève. «Le lundi prochain, nous allons entrer en action de manière pleine et entière. Ce qui consistera d’abord à boycotter l’ensemble des séances de vaccination du bétail sur le territoire national. Ensuite, les rapports hebdomadaires et mensuels qui étaient servis aux départementaux et régionaux, vont être arrêtés tout bonnement. Les inspections de viande au niveau des abattoirs seront arrêtées», a soutenu mardi, Amadou Lamine Karé, Secrétaire général du Snte, rappelant qu’un préavis de grève avait été introduit en ce sens. «Du moment que nous avons subi des injustices de la part de l’Administration, notamment du ministère des Finances, nous avons pris la décision d’exprimer notre désolation et notre incompréhension», a-t-il insisté.  Lui et ses collègues étaient en sit-in à la devanture de la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng, abritant leur ministère de tutelle. Une action de rue vite réprimée par les renforts de la gendarmerie ayant usé de grenades lacrymogènes. Malgré l’interpellation de quelques-uns de leurs collègues, les manifestants en brassards rouges ont promis de ne rien céder. A l’origine de leurs revendications, les indemnités et primes qui tardent à tomber. «Le président de la République, il y a quelques mois, avait dit qu’il ne pourrait pas augmenter des salaires, mais il avait donné des instructions aux ministres pour qu’ils puissent, au niveau de leurs budgets, puiser des ressources internes et faire en sorte que ça ne puisse pas impacter le fonctionnement des ministères pour payer les travailleurs (…) La procédure n’a pas été suivie jusqu’au bout en ce qui concerne le ministère de l’Elevage. Pour les autres, la procédure a été suivie et ils sont en train de payer les travailleurs ; ce que nous ne pouvons pas accepter», a relevé M. Karé, assurant que le combat va continuer jusqu’à la satisfaction complète de leurs condoléances.
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