Le Mesri a débloqué 13 milliards francs dédiés aux contrats de performances signés avec les universités pour les trois prochaines années. Par Alioune Badara NDIAYE –

 Le ministère de l’Enseigne­ment supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) et les huit universités publiques ont signé, lundi, des contrats de performances (Cdp). Une enveloppe de 13 milliards francs est dédiée, dans le cadre de ces contrats, aux universités pour les trois prochaines an­nées. «Le contrat de performances est par définition un contrat d’objectifs et de moyens, par lequel l’Etat détermine, dans certains do­maines, des résultats à atteindre par les institutions universitaires, moyennant un financement additionnel. C’est ainsi que dans les trois prochaines années, le gouvernement mettra à la disposition des huit universités publiques, en plus des allocations budgétaires, un montant 13 milliards 762 millions 100 mille», a indiqué le ministre Abdourahmane Diouf. Le montant plafond est 3 milliards 302 millions (Ucad) et le plancher de 1 milliard 55 millions pour l’université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein). Au-delà de ces contrats de performances, c’est une vision du financement de l’enseignement supérieur que nous consolidons aujourd’hui. Il s’agira de plus en plus pour l’Etat, de conditionner l’augmentation des ressources des universités à l’obligation de performances à atteindre dans les domaines essentiels de leur mission et conformément à la politique définie par l’Etat pour le sous-secteur», a relevé le Mesri. «En retour, les universités se sont engagées à améliorer leur rendement sur la qualité des enseignements ; l’efficacité interne et externe ; la normalisation des calendriers universitaires ; la politique institutionnelle de recherche ; la gouvernance universitaire», a mis en exergue Dr Diouf, faisant savoir que les conventions signées ont été le fruit de six mois de discussions entre les services techniques du Mesri et les universités. Les contrats ont été signés dans le cadre du projet En­seignement supérieur professionnel orienté insertion et réussite des jeunes (Espoir jeunes), avec l’appui de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement.  «Ce que le gouvernement veut faire, et ça c’est à terme, c’est de généraliser le modèle de financement. C’est-à-dire que chaque année, le gouvernement signe un contrat avec l’université en lui allouant des ressources et en retour en lui demandant d’aller à plus de résultats», a indi­qué Abou­bakrine Niang, coordonnateur du projet Espoir Jeunes, parlant de phase test. «Et chaque année, c’est éva­lué. Si les résultats sont bons, on donne le budget de l’année suivante», a-t-il expliqué.
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