Dans le cadre de la préparation des états généraux du secteur des rapports, plombé par des problèmes conjoncturels et structurels, El Hadji Malick Ndiaye a rencontré hier les acteurs qui évoluent dans cet environnement.

Les états généraux des transports publics prévus, en septembre prochain, serviront à mieux comprendre les inquiétudes et les difficultés des professionnels de ce secteur afin de les atténuer, a assuré le ministre des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, lundi à Diamniadio (Ouest).

Il a interpellé en même temps les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les services responsables de la délivrance des permis de conduire.

«Notre objectif est de recueillir leur compréhension des enjeux et leurs propositions», a dit M. Ndiaye à l’ouverture d’un séminaire préparatoire des états généraux des transports publics.

«Notre objectif est de discuter avec vous de l’avenir des transports dans notre pays, de mieux comprendre vos inquiétudes et vos difficultés, de connaître davantage vos aspirations et vos projets, et d’apporter notre contribution», a-t-il précisé en parlant des attentes des pouvoirs publics pour cette rencontre prévue au mois de septembre prochain.

Malick Ndiaye dit avoir «saisi l’occasion» de la réunion pour «lancer un appel solennel à tous ceux qui jouent un rôle crucial dans le transport routier, notamment l’Ageroute (l’Agence chargée de l’entretien des routes), les Forces de défense et de sécurité, les services responsables de la délivrance des permis de conduire et des cartes grises, ainsi que tous les automobilistes, qu’ils soient usagers privés ou professionnels».

Il souhaite que tous ces acteurs puissent «unir leurs efforts afin de mettre fin à ce drame», les nombreux accidents de la route qui ont coûté la vie à une vingtaine de personnes, la semaine dernière.

«Chacun […] doit faire le maximum d’efforts pour que nous mettions fin à ce carnage […] qui coûte la vie à tant de con­citoyens», a insisté M. Ndiaye.

Des «consensus indispensables»
Le ministre a énuméré les problèmes auxquels le secteur des transports est confronté. «Je n’ai pas manqué de souligner que les défis à relever sont nombreux, car le secteur des transports souffre notamment de problèmes d’organisation et de gouvernance, d’un déficit de financement, d’une faible densité du réseau routier, de problèmes liés à l’insécurité routière, ainsi que du manque de personnel qualifié», a-t-il signalé.

Les états généraux des trans­ports sont prévus pour trouver «les consensus indis­pensables» à l’avenir de ce secteur d’activité, a précisé Malick Ndiaye.
«Ensemble, nous avons le potentiel de construire un système de transport plus efficace, inclusif et respectueux de l’environnement», a-t-il souligné.

M. Ndiaye estime que «les populations doivent être sensibilisées pour pouvoir [veiller] au respect des règles de la conduite automobile et des normes» du secteur des transports.

Il a relevé «la fragmentation des services chargés des transports, notamment dans le sous-secteur des transports routiers, avec une multitude d’acteurs».
Parmi les difficultés du secteur, Malick Ndiaye a énuméré «le déficit de financement des transports terrestres» et la vétusté d’une partie des voitures.
Certaines d’entre elles circulent depuis «40 ans ou plus», a-t-il dit.

«Selon une étude […] de 2022, l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs Cfa, soit environ 6% du Pib (le Produit intérieur brut du pays), à cause des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers», a rappelé M. Ndiaye.
Aps