Les chargés de cours pressent l’Etat en vue de leur reclassement. Ces enseignants, qui disent subir une iniquité, doivent, pour ce faire, au préalable, disposer d’une formation. Ce qui tarde à être effectif pour la majorité d’entre eux. Ils s’étaient donné rendez au Stade Abdoulaye Wade pour alerter sur la situation. «Un chargé de cours est un instituteur muté au moyen secondaire pour faire les mêmes présentations qu’un professeur et à qui l’Etat du Sénégal devait une formation après deux à trois ans de service (…) Nous sommes 2000 à 3000 chargés de cours à attendre une formation», a noté samedi Ndiogou Diène, coordonnateur du Collectif national des chargés de cours.
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«Malheureusement, jusqu’à présent, tel n’est pas le cas. Il y a parmi nous des chargés de cours qui ont fait 10 ans sans être formés», s’est désolé M. Diène, exhortant les nouveaux tenants du pouvoir à prendre en charge leur situation. «Le ministre avait dit qu’il allait nous recevoir, mais ce n’est toujours pas le cas (…) Nous espérons qu’il va nous rencontrer avant la rentrée scolaire pour essayer de trouver les voies et moyens de régler cette question», a posé le coordonnateur, assurant que certains ne veulent même plus aller à la formation sous risque d’être rétrogradés.
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Les différents interlocuteurs ont durant la rencontre déploré le peu d’engagement des syndicats dans leur lutte. Le chargé des revendications au sein de l’Uden, qui a participé à la rencontre, a promis plus de présence, promettant en ce sens des actions d’envergure en perspective de la rentrée scolaire.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn