Le Sénégal et la Gambie veulent renforcer leur collaboration en matière d’enseignement supérieur et de recherche ; ceci en droite ligne du Mémorandum d’entente (MoU) signé par les deux pays en 2018. Une délégation gambienne conduite par Pierre Gomez, ministre de l’Enseignement supérieur, de la science et de la technologie, a entamé, lundi, une visite de deux jours pour l’approfondissement de cette intégration académique. «Nous avons signé depuis 2018 un MoU, un protocole d’accord entre les deux pays, pour le renforcement de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’nnovation. Ce protocole est toujours en cours et nous visons son renforcement», a indiqué Pr Daouda Ngom au lancement des travaux à la sphère ministérielle Habib Thiam à Diamniadio. Massification de l’enseignement supérieur, développement des compétences scientifiques technologiques, création d’opportunités pour la jeunesse et valorisation de la recherche au service du développement durable sont, selon le Mesri, des défis communs que partagent les deux pays.  «Cette rencontre est une occasion privilégiée pour approfondir nos échanges, mutualiser nos expériences et identifier des pistes de coopération structurantes, au bénéfice de nos étudiants, de nos enseignants-chercheurs et de nos systèmes», a relevé Pr Ngom, indiquant que les équipes techniques des deux ministères ont en amont mis en évidence les axes de collaboration à fort potentiel devant faire l’objet d’échanges lors de la rencontre. «Nous envisageons de faciliter les échanges d’enseignants-chercheurs, la co-supervision de thèses et les échanges d’étudiants dans nos universités et instituts supérieurs, en particulier dans les domaines des sciences exactes, du numérique et de l’Intelligence artificielle, des sciences de la santé, et de l’agro-alimentaire, secteurs stratégiques pour nos économies», a dit le Mesri, revenant sur lesdits axes. «Les président de Conseil d’administration de toutes nos universités et tous nos recteurs sont ici (…) Nous sommes là pour voir, au niveau de la recherche, comment nos deux pays et les différentes universités peuvent collaborer, et aussi au niveau de l’enseignement, comment les enseignants peuvent collaborer», a fait savoir M. Gomez, ayant été pensionnaire de l’université de Dakar. «Le Sénégal m’a donné plus que ce que j’ai appris dans d’autres universités françaises et britanniques», a noté le ministre gambien, d’avis que ses jeunes compatriotes devraient ainsi bénéficier de «l’excellent travail» qui se fait dans l’enseignement supérieur et la recherche au Sénégal.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn