Un radar qui sera fonctionnel avant le début de l’hivernage, d’après Madické Cissé, directeur de la Prévention et de la gestion des inondations (Dpgi), va permettre de détecter les alertes sur des risques d’inondations entre Dakar et Thiès. Des membres de la Dpgi ont procédé, mardi à Diamniadio, à la visite du site où le système est en train d’être installé. «La connaissance du risque est un moyen important, ce qui fait que l’Agence française de développement (Afd), par le canal du Fonds vert climat, a doté l’Etat du Sénégal d’un radar à bande C qui va permettre de surveiller le grand Dakar sur les intensités des pluies qui vont s’abattre», a poursuivi le directeur de la Dpgi, assurant que la zone de couverture du radar couvre toute la région de Dakar et une partie de la région de Thiès. «Cela va nous permettre aujourd’hui d’aller vers ce qu’on appelle un système d’alerte précoce pour mieux prévenir et anticiper les risques et dégâts liés aux inondations», a relevé M. Cissé, par ailleurs coordonnateur du Projet de gestion intégrée des inondations du Sénégal.

Selon lui, le projet va directement impacter le travail de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) et la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre). «Pour la Dgpre, il s’agit du suivi des nappes, et pour l’Anacim, de l’environnement et des précipitations», a-t-il fait savoir. «La durée du projet est de 18 mois, donc dans 4 mois, on va venir pour la réception du radar. Vous avez vu que les équipes sont déjà sur place depuis une semaine», a-t-il relevé, se disant rassuré sur les délais d’exécution. Le coût du projet est de 2 milliards 100 millions francs. Le chargé du projet est revenu, de son côté, sur les spécificités du radar en cours d’installation. «C’est un radar qui fait à peu près 500 à 600 kg, avec un radium pour le protéger. C’est un petit radar donc, avec une antenne qui fait un peu moins de 2 mètres de diamètre et qui permet de couvrir toute la zone de Dakar et des alentours, pour pouvoir faire de la mesure précise et la prévention des inondations», a souligné Emmanuel Moreau.

«On a travaillé sur la conception d’une tour avec un accès permettant de pouvoir arriver au sommet de façon sécurisée pour l’ensemble des personnels à la fois pour le jour où on va installer le radar et puis tout au long de la vie du radar», a-t-il poursuivi en se projetant sur la phase de maintenance.
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant)  – abndiaye@lequotidien.sn