Le secteur primaire va être paralysé aujourd’hui et demain. L’Intersyndicale des travailleurs dudit secteur a décrété 48h de grève pour exiger du gouvernement la reprise des travaux pour la mise en place des fonds communs.

L’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire, qui avait donné un ultimatum au gouvernement le jeudi dernier, a décidé de mettre ses menaces à exécution. Dans un communiqué, elle informe qu’après «une semaine donnée à l’Etat du Sénégal sans réaction», ils ont décidé de la cessation du travail dans le «secteur primaire sur toute l’étendue du territoire national, à compter des jeudi 13 et vendredi 14 juillet 2023, à partir de 8h». Cette grève générale de 48 heures non renouvelables, renseignent les syndicalistes dudit secteur, «a pour objet de pousser le gouvernement, en l’occurrence le ministère de la Fonction publique», à reprendre «les travaux pour la mise en place des fonds communs du secteur primaire».

L’Intersyndicale du secteur primaire, composée du Syndicat des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal, du Syndicat national des techniciens de l’élevage, du Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal, du Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal et du Syndicat autonome des travailleurs de l’élevage du Sénégal, dénonce le non-respect du protocole signé le 1er décembre 2022 entre le gouvernement du Sénégal, à travers le ministre de la Fonction publi­que et de la transformation du service public. Selon le protocole d’accord, le taux de la prime initiale, auparavant refusé par les syndicalistes, a été accepté. Mais en contrepartie, un comité devant mettre en place un fonds commun va voir le jour pour compenser les 40% dans les six mois qui suivent la signature du document. C’est ce qui a été convenu entre les deux parties. Mais, les travailleurs disent attendre.

Par ailleurs, pour pousser le gouvernement à satisfaire ses revendications, l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire avertit sur les conséquences de ce mouvement d’humeur. Dans son document, elle souligne que la grève va générer la «suspension de la délivrance des bons de carburant hors-bord, le boycott du contrôle des opérations de mise en place des engrais et semences horticoles subventionnés, l’arrêt de soins sanitaires des animaux, la rétention des informations administratives, le boycott des examens et concours des centres de formation technique, l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux Dpv». Autres conséquences de cette grève, ce sont «l’arrêt des contrôles et inspections des produits halieutiques au niveau des usines, des navires et des quais, la suspension de la délivrance des permis d’importation et de certificats phytosanitaires, l’arrêt des analyses des produits halieutiques, le boycott des embarcations des observateurs dans les bateaux de pêche, du contrôle et d’inspection des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage, du contrôle des autres denrées alimentaires d’origine animale (lait et dérivés, œufs, poulets, charcuteries…)», entre autres.
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