Les récriminations ayant eu cours lors de la réalisation de la phase 1 du Ter reviennent sur la table des autorités avec les travaux de la phase 2 devant relier Diamniadio à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass. Les habitants de Nguenth, Ndiarkhathie, Route de Thiès et Thieurigne dans la commune de Diamniadio ont alerté dimanche sur les désagréments de l’infrastructure au niveau de leur localité. «La 2ème phase du Ter a scindé la ville de Diamniadio en deux parties, causant ainsi d’énormes désagréments de part et d’autre. Il s’agit de difficultés de mobilité dans les deux sens, des risques d’aggravation des inondations liées à l’obstruction du cours normal du surplus d’eau provenant du Barrage de Séby Ponty pendant l’hivernage», a pointé du doigt Papa Demba Barr, coordinateur du collectif mis en place à l’occasion. S’exprimant lors d’un rassemblement à proximité du chantier, M. Barr a aussi évoqué l’absence d’ouvrages de franchissement sans oublier les nuisances sonores et environnementales découlant des travaux. Se désolant que leurs démarches entreprises jusque-là pour disposer d’informations rassurantes soient vaines, ces habitants, qui disent vouloir être traités avec la considération et respect que les autres citoyens installés le long du Ter, attendent ainsi des réponses des autorités. «Face à tous ces maux dont souffrent les populations de Diamniadio en général, nous exigeons, à l’instar des autres quartiers où le Ter est passé, des passerelles, en plus de l’unique petit tunnel, où doivent passer les véhicules, les charrettes, les motocyclistes, les piétons, le bétail, les eaux de pluie», a insisté M. Barr. Il a aussi mis sur la table la réalisation d’un système de drainage et d’évacuation des eaux pluviales provenant du Barrage de Séby Ponty, condition incontournable pour ne pas exposer les populations à des inondations sans précédent, et à des ennuis de santé. «Nous exigeons enfin une audience avec la Direction de l’Apix dans les 72 heures qui suivent afin de nous fournir toute information pertinente. Le cas contraire, le collectif se réserve le droit de mettre en action d’autres méthodes de mobilisation», a décrété le coordonnateur, appelant aussi à des actions Rse de l’Apix pour améliorer les conditions de vie des populations riveraines.
Par Alioune Badara NDIAYE – abdnaieye@lequotdien.sn