#Diamniadio – Syndic et copropriété au Sénégal : La Dgch sur le chantier d’un nouveau cadre réglementaire

Dans le cadre de la promotion du Syndic et de la copropriété au Sénégal, la Direction générale de la construction et de l’habitat (Dgch) est sur le chantier d’un nouveau cadre réglementaire. Par Alioune Badara NDIAYE –
De nouvelles dispositions législatives et réglementaires s’imposent pour un cadrage adéquat de la copropriété des immeubles bâtis ; ceci d’autant plus que de grandes évolutions ont été enregistrées ces dernières années dans le secteur de l’immobilier. La Direction générale de la construction et de l’habitat (Dgch) veut ainsi porter cette modernisation pour un secteur régi par une loi datant de 1988 et dont l’application est effective à partir de 2002. C’est dans ce sens que s’inscrit la table ronde organisée mercredi par la Dgch, avec la participation d’acteurs-clés du secteur. «Un immeuble de grande hauteur ne se gère pas comme un immeuble moyen (…) La copropriété résidentielle ne se gère pas comme une copropriété avec du tertiaire parce qu’on a deux réglementations en vigueur», a donné, comme exemple, Vanessa Doleans du Club immobilier du Sénégal, pour motiver la nécessité d’une mise à jour des dispositions légales régissant le secteur. «Notre objectif est clair : identifier ensemble les freins qui entravent le développement harmonieux de la copropriété au Sénégal et proposer des solutions innovantes et adaptées. Il est impératif d’instaurer une gouvernance efficace et équitable en définissant clairement les rôles et responsabilités de chaque acteur, tout en renforçant la confiance entre les différentes parties», a souligné Moussa Tine, directeur de la Construction et de l’habitat, dans son allocution d’ouverture. Listant, entre autres, l’organisation des syndicats de copropriété, la gestion des biens communs, la répartition des charges, l’entretien des parties communes, la coordination des intérêts divergents des copropriétaires comme défis à relever pour un renouveau de la copropriété, M. Tine n’a pas manqué de relever l’importance de cette façon de vivre, surtout dans les grandes agglomérations. «La copropriété, encore en évolution dans notre pays, est un modèle d’habitat incontournable pour relever les défis tels que la densification urbaine, la rareté du foncier et la nécessité d’une meilleure organisation de l’espace public», a-t-il souligné. «Le développement «horizontal» de Dakar a considérablement réduit, au cours de ces dernières années, l’espace susceptible d’être urbanisé. C’est pourquoi il est nécessaire et urgent de s’orienter désormais vers un type d’aménagement privilégiant la construction en hauteur. Ce nouveau cadre de vie va entraîner le développement de la copropriété», a relevé le document de presse, soulignant l’urgence d’opérer des changements dans le domaine qui fait aussi face à des difficultés persistantes dans la gestion des immeubles existants en copropriété. Le règlement de la copropriété, le Syndicat des copropriétaires et le syndic sont les trois éléments sur lesquels repose l’organisation de la copropriété, selon le document. M. Tine s’est dit optimiste quant aux idées et expertises au sortir de la rencontre. Comment former et professionnaliser davantage les gestionnaires de syndic ? Comment assurer une gestion efficace et transparente des copropriétés ? Quels mécanismes juridiques, financiers et sociaux pour renforcer la confiance entre copropriétaires et syndic ? Comment tirer parti de nos réalités locales pour bâtir un modèle qui nous ressemble ? C’est à ces questions, et à d’autres subsidiaires, que le Directeur général veut avoir des réponses de la part des acteurs du privé et du public ayant pris part à la table ronde. Le tout va être, selon M. Tine, consigné dans un document et transmis aux autorités en charge de la matérialisation effective.
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