Après une présentation pour mieux se familiariser avec ses collaborateurs, Moustapha Mamba Guirassy a exprimé toute sa satisfaction pour l’intérêt à cette journée de partage et de réflexion sur le système éducatif. Et pour les revigorer, le ministre de l’Education nationale a félicité ses collaborateurs pour leur courage et l’engagement dont ils font montre pour servir la Nation sénégalaise. «Malgré les conditions parfois difficiles, vous réussissez à relever les défis d’une éducation de qualité», se félicite le ministre. Poursuivant, il indique qu’il est d’autant plus  rassuré car ayant des collaborateurs conscients de la mission d’éducation des jeunes citoyens sénégalais.

La rencontre a été aussi une occasion pour le ministre de partager la vision du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour la transformation systémique de l’éducation. Un projet consistant à un passage d’un système éducatif à une société éducative. Et pour matérialiser la politique éducative, M. Guirassy a évoqué une dizaine d’axes stratégiques dans sa feuille de route. Entre autres axes, la valorisation de la profession de l’enseignant, l’amélioration de l’environnement et du cadre d’apprentissage de l’élève, le renforcement de l’équité et de l’inclusion sociale et scolaire, l’émergence d’une société éducative par le développement des daaras, de l’éducation religieuse et de modèles alternatifs, l’accélération de la réforme curriculaire, l’amélioration de l’efficacité et de la gouvernance du système, etc.

Dans son speech, le ministre de l’Education a invité tous ses collaborateurs et les partenaires de l’éducation à mesurer les grands défis auxquels le système éducatif fait face pour réussir le pari de former enfin, à l’horizon 2035, le citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles, tout en étant préparé aux enjeux du développement durable, des sciences et de la technologie, du numérique et de l’Intelligence artificielle. La rencontre, qui a duré plus de 3 tours d’horloge, a permis aux inspecteurs d’Académie et aux Ief de faire la cartographie de leurs circonscriptions, mais surtout d’évoquer les différentes contraintes et les obstacles pour bien mener leurs missions. Les difficultés relevées sont essentiellement d’ordres logistique et infrastructurel en fonction des localités et de leur particularité. Le coordonnateur des Ia, Gana Sène, qui «a félicité le ministre Moustapha Mamba Guirassy pour son ouverture et son sens de l’écoute», a évoqué également des problèmes de ressources humaines pour assurer un encadrement rapproché des enseignants.

Au nom des Ief, Baba Thiam enchaîne : «Votre parcours et votre cursus sont suffisamment éloquents pour relever les défis du système éducatif.» Toutefois, en égrenant son chapelet de problèmes, l’Ief de Mbour commune a indiqué qu’au niveau déconcentré, l’urgence est d’améliorer les conditions de travail, le pilotage pédagogique et le renforcement de capacités des ressources humaines.
Dans les zones frontalières comme Kolda, Kédougou, Kaffrine, les inspecteurs ont surtout posé le problème de l’attractivité des écoles sénégalaises. Et c’est cela qui amène certains parents d’élèves à inscrire leurs élèves dans des écoles en Gambie ou en Guinée. «Certaines écoles des pays voisins offrent un environnement attractif et des opportunités de prise en charge à travers des cantines scolaires», fait noter Issakha Ndior, Ief de Bignona. Pour la zone de Kédougou, particulièrement marquée par la présence de plus d’une dizaine de nationalités avec la prolifération des zones aurifères, les inspecteurs ont souhaité disposer de plus de moyens logistiques pour mieux assurer la gestion des écoles et établissements scolaires.
`Par Badé SECK – bseck@lequotidien.sn