Difficultés à être recrutés dans la Fonction publique : Les animateurs culturels expriment leur frustration

Les animateurs culturels continuent de dénoncer les conditions de recrutement dans la Fonction publique sénégalaise. Dans une tribune, ils interpellent les autorités sur «la répartition inéquitable des quotas au sein du ministère de la Fonction publique». «Bien que le ministère de la Culture se soit vu attribuer 15 postes cette année, seulement 4 animateurs culturels ont été recrutés sur 30. Cette situation est un affront causé au collectif», annonce le communiqué. «Un discours rempli d’espoir et de conviction du ministre a été réitéré par ce dernier aux animateurs culturels réunis dans un collectif, lors de l’audience qu’il leur avait accordée le 25 avril passé», poursuivent les animateurs. «Depuis 2019, nous constatons, avec désolation, au sein du ministère de la Culture et du patrimoine, une légèreté absolue s’agissant du traitement des dossiers des animateurs culturels, seul corps de métier pourtant formé par le ministère.» «En 2019, les recrutements par complaisance ont été flagrants», à en croire le Collectif des animateurs culturels et diplômés de l’Ecole nationale des arts. Qui ajoute : «en 2022, lors du recrutement à la Fonction publique, un flagrant non-respect de l’ordre d’ancienneté et du mérite s’est posé encore», et «en 2023, le recrutement concernant les animateurs culturels a été teinté de laxisme administratif». Le collectif décide d’agir incessamment à travers un plan d’actions en plusieurs étapes : tournée médiatique pour dénoncer l’injustice que ses membres en attente d’être recrutés sont en train de subir, organisation de 3 jours de sit-in devant le ministère de la Culture et du patrimoine historique, grève de la faim devant les locaux du ministère de la Culture et des actions de dénonciation sur toutes les plateformes et tribunes du ministère (Réseaux sociaux et Cie), sans oublier les évènements culturels qu’il organise.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn