Difficultés d’obtention du certificat de domicile : Les «Forces du Plateau» indexent Alioune Ndoye

Par Mamadou SAKINE
– A la mairie de Dakar-Plateau, des «irrégularités et dysfonctionnements» sont notés auprès de la Commission de révision et d’inscription sur les listes électorales. Ce sont des acteurs de la vie politique, de la Société civile, regroupés autour du collectif dénommé «Forces du Plateau», qui ont porté hier ces accusations contre le maire Alioune Ndoye. Les signataires issus de partis tels que le Pur, le Pds, Pastef et des membres de la Société civile apprennent que les habitants de la commune de Dakar-Plateau rencontrent «d’énormes difficultés» pour obtenir le certificat de domicile auprès des délégués, et «cela sur instruction du maire». Ils estiment que la posture de Alioune Ndoye dans cette situation pourrait s’analyser comme «non conforme au principe de neutralité dans la mesure où il est à la fois candidat sortant et autorité administrative qui dispose de pouvoirs importants dans la délivrance des documents administratifs».
Les «Forces du Plateau» soutiennent que le maire devient ainsi «juge et partie». Ce qui, du point de vue de l’équité et de la justice, disent-ils, «fausse le principe de neutralité dans une matière que les lois et règlements encadrent rigoureusement en conférant à la délivrance des pièces administratives un caractère général et impersonnel». D’après les Fp, les certificats de résidence délivrés par les services de la préfecture, de la sous-préfecture ainsi que les officiers de police judiciaire de la Police et de la gendarmerie «ne sont pas recevables» auprès du président de ladite commission. Elles parlent de «décision unilatérale qui est inéquitable et contraire à l’esprit du Code électoral». Le collectif «Forces du Plateau» invite l’autorité administrative à corriger les «irrégularités» mais surtout à donner des instructions pour la délivrance des certificats de domicile et résidence. Dans le même sillage, il annonce que ses membres restent mobilisés pour «faire respecter la démocratie et barrer la route aux «fraudeurs»».
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