Les choses se sont compliquées pour Guy Marius Sagna. Le jeune activiste a suivi la finale de la Can 2019 en prison. Membre de la plateforme, «France dégage», M. Sagna a été présenté au doyen des juges d’instruction ce vendredi matin, vers 13h 15. Ce dernier l’a entendu, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour «diffusion de fausse alerte au terrorisme». Il avait été interpellé en début de semaine et déféré au Parquet, suite à deux publications sur sa page Facebook que les autorités considèrent comme une «fausse alerte».
Interpellé sur la question par E-media, son avocat, Me Moussa Sarr, s’est dit «extrêmement surpris et choqué». Selon la robe noire, le post pour lequel son client a été arrêté n’est nullement constitutif d’un quelconque délit. «L’incrimination est radicalement mal fondée», a-t-il déclaré avant de promettre un combat judiciaire pour sa libération dans les plus brefs délais. «Nous allons mener la bataille judiciaire, c’est-à-dire faire les démarches qu’il faut pour que les jours à venir qu’il soit entendu sur le fond et qu’après l’on puisse faire une demande de mise en liberté provisoire», a-t-il laissé entendre. Selon le Collectif Afrique, le mandat de dépôt contre Guy Marius est illégal. «Une déclaration publique lors de la récente visite du ministre français de l’Intérieur, M. Castaner, selon lequel le terrorisme est présent au Sénégal… est-elle donc considérée par le procureur de la République comme une fausse alerte au terrorisme ? Dans ce cas, pourquoi ne pas diligenter un mandat d’amener au ministre français de l’Intérieur», s’interroge l’organisation qui dénonce un acharnement judiciaire illégal.