Le Ramadan est un moment de traite pour les médias. A quatre jours du début du jeûne, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a sorti un communiqué pour appeler «les médias à accorder une grande attention et un soin particulier aux contenus des programmes à diffuser à l’antenne durant le ramadan». Evidemment, il s’agit ici d’une piqûre de rappel pour éviter certains dérapages, comme il a eu à le constater à une certaine période. Ce qui avait provoqué la non-diffusion de certaines séries religieuses, dont certains contenus heurtaient «considérablement certaines sensibilités et (étaient) susceptibles de constituer une menace pour la stabilité nationale et la cohésion sociale». Le Cnra demande aux chaînes de télévision d’éviter la diffusion de programmes de nature à «tourner en dérision la religion, inciter à l’intolérance, la stigmatisation, l’exclusion et la compétition entre les religions et/ou confréries, discréditer, attaquer ou dénigrer, de manière explicite ou implicite, les autres religions, confréries ou personnes qui les incarnent ou qui s’identifient à elles et entraîner ou provoquer une confrontation entre les religions, confréries ou communautés».