Pour non-versement d’une somme estimée à environ 80 millions d’euros, la Caf a finalement décidé de rompre son contrat de diffusion avec beIN Sports. Une menace à l’approche de la Can 2023 pour 24 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ainsi qu’en Asie, en France et aux Etats-Unis.

A l’approche de la Can 2023, la Confédération africaine de football (Caf) a effectué un choix radical en décidant de rompre son contrat de diffusion avec beIN Sports, le diffuseur majeur du football africain dans 24 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ainsi qu’en Asie, en France et aux Etats-Unis. Cette décision extrême a été prise à la suite d’un litige financier opposant l’instance à la chaîne qatarie, notifiée le 1er septembre, révèle la Bbc.
La Caf accuse en effet beIN Sports de ne pas avoir honoré le versement d’une somme estimée à environ 80 millions d’euros. Les deux parties avaient signé en 2017 un contrat d’une durée de douze ans et qui s’élevait à 415 millions de dollars (environ 387 millions d’euros). Dénonçant cet impayé, la Caf a donc opté pour une rupture de contrat, mettant ainsi un terme unilatéralement à la collaboration.
De son côté, beIN Sports a réagi avec précaution, reconnaissant qu’il y avait eu «un certain nombre de problèmes qui ont affecté la relation contractuelle». Toutefois, le diffuseur n’exclut pas la possibilité de recourir à des procédures judiciaires si les discussions ne parviennent pas à résoudre le différend.

Les spectateurs lésés ?
Cette situation laisse planer un doute sur la diffusion des matchs comptant pour la 6e journée des éliminatoires de la Can 2023 dans les prochains jours, en particulier en France. La rupture du contrat avec beIN Sports soulève également de sérieuses questions quant à la diffusion de la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui doit se dérouler en janvier prochain. A environ quatre mois du coup d’envoi de la Can, la Caf se retrouve donc sans diffuseur majeur dans 24 pays. Ce qui pourrait potentiellement entraîner un écran noir pour les fans de football en Afrique et dans le monde. Cette incertitude plane également sur les compétitions de clubs africains, notamment la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération, ainsi que sur la nouvelle African Football League dont le coup d’envoi est prévu le 20 octobre.

Pas une première…
Cette situation n’est pas inédite. En effet, ce n’est pas la première fois que la Caf rompt un contrat majeur avec un de ses diffuseurs. En 2019, elle avait déjà annulé son accord avec Lagardère Sports, ce qui lui avait coûté 50 millions de dollars (contre 90 millions de dollars réclamés au départ). La résolution de ce litige entre la Caf et beIN Sports demeure incertaine, mais son issue pourrait avoir un impact significatif sur le paysage médiatique du football africain et sur la diffusion de la Can. Les amateurs de football en Afrique et dans le monde entier attendent avec impatience de voir comment cette situation évoluera. En espérant que les discussions entre l’instance et le diffuseur trouvent une issue heureuse et que l’on puisse savourer le programme alléchant qui nous attend dans les mois à venir (African Football League, Can…).
En attendant, ce sujet brûlant sera abordé lors du Comité exécutif de la Caf programmé ce jeudi.
Afrik-foot