Le Secrétaire général de la Cnts souhaite une diligence dans la mise en œuvre du Programme d’urgence pour l’emploi des jeunes et les mesures qui seront annoncées lors du Conseil présidentiel qui se tient aujourd’hui. Mody Guiro veut aussi une «transparence totale» dans la mise en œuvre. Listant ces attentes, le Secré­taire général de la Cnts soutient que c’est aussi «essentiel» d’y mettre «une touche d’équité qui permettrait à chaque citoyen d’avoir les mêmes chances». Conscient que le projet «ne va pas donner des emplois à tout le monde», le syndicaliste estime toutefois qu’il faudra «une égalité des chances pour l’accès à l’emploi». En outre, M. Guiro insiste sur la nécessité «de mettre en place une commission de suivi-évaluation». D’après lui, «souvent des politiques sont dégagées, mais il y a toujours des inquiétudes et des interrogations». Pour lui, «ce serait une bonne chose de mettre en place une commission de suivi-évaluation pour savoir exactement ce qui a été fait». Dans ce cadre, le syndicaliste souhaite que «tous les partenaires soient impliqués».
Parlant des financements pour la création d’emplois, Mody Guiro rappelle que «c’est l’investissement qui va porter ces emplois». Il demande ainsi aux autorités de «faire en sorte que ces financements soient axés sur des projets porteurs d’emplois qui auraient un impact réel sur le nombre d’emplois créés».
A la question de savoir si on ne risque pas de tomber dans les mêmes travers avec les multiples agences qui ont été créées pour l’emploi des jeunes, Mody Guiso pense «que les agences ont fait leur travail avec les moyens dont elles ont pu disposer». Selon lui, des emplois ont été créés, mais c’est le suivi-évaluation qui permettra de faire le bilan. Pour améliorer le travail de ces agences, le Secrétaire général de la Cnts pense qu’il «faut faire en sorte qu’il y ait un guichet unique». Dans la même veine, il prône «la démocratisation de l’information, et le renforcement de la communication, pour que partout où la personne se trouve au Sénégal, elle puisse avoir les mêmes chances de postuler». Parlant du recrutement des 5000 agents dans la Fonction publi­que annoncé par le chef de l’Etat, Mody Guiro soutient que les jeunes déjà formés doivent être prioritaires. Par souci d’équité, il souligne que le maillage du territoire national doit également être respecté dans le cadre de ce recrutement.
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn