Diogo – Conflits Gco-Populations impactées : Une mission parlementaire veut y voir clair

La polémique autour de la mine de Diogo, exploitée par Eramet Grande Côte (ex-Gco), occupe, à présent, le devant de l’actualité dans le département de Tivaouane et à Lompoul (Kébémer). Les activités de la société minière font l’objet d’une description alarmante, au point qu’une mission parlementaire a jugé nécessaire de descendre sur le site. Par Cheikh CAMARA –
Le député Babacar Ndiaye souligne : «Nous avons débarqué sur le site pour voir ce qui s’y fait et avoir des échanges, sans gants, sans tabou, avec le top management sur toutes les questions d’actualité, en particulier autour de la problématique de la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse), la réhabilitation des terres, du contenu local, et les aspects liés à la mine.»
Les parlementaires dont la descente sur Diogo a été, disent-ils, précipitée par «l’affaire des conflits opposant l’entreprise minière aux populations riveraines, en particulier les habitants de Lompoul», ont fait le tour de la situation avec la direction et les techniciens de Gco. Avant de promettre une autre rencontre, d’ici quelques jours, entre la commission parlementaire et les populations de Lompoul pour, aussi, les écouter, recueillir leurs avis, leurs doléances.
«Une visite fructueuse, qui a permis à la délégation parlementaire de voir et comprendre beaucoup de choses», indique l’honorable député, qui dit avoir noté, pour le moment, des «points de satisfaction comme la mise en place de l’Oasis du Sénégal, qui devrait bientôt décrocher son autorisation, pour être opérationnel au grand bénéfice populations», sans compter «les sites de recasement et la façon dont les populations déplacées ont été accompagnées, aussi la réhabilitation des terres après exploitation».
La Commission énergie et ressources minérales de l’Assemblée nationale s’engage à ne ménager aucun effort, pour qu’«il y ait cette paix entre les mines et les populations impactées». Une occasion pour le Directeur général d’Eramet Grande Côte, Frédéric Zanklan, de se féliciter de l’initiative parlementaire qui, dit-il, a été «une étape importante dans notre démarche de transparence», ayant permis, «au moment où l’activité minière, notamment à Lompoul, suscite beaucoup de débats, d’éclairer pas mal de points et de lever certains doutes à la suite d’explications scientifiques et de la visite des différents sites». Aussi de noter : «2000 agents travaillent à Eramet Grande Côte dont 97% de Sénégalais, les 48% venant du bassin local. Nous sommes l’une des seules mines à ouvrir ses portes aux visiteurs, à plus forte raison des parlementaires qui ont eu droit à des explications détaillées sur les réalisations de l’entreprise sénégalaise contributive, pour comprendre ce qui se passe.» Aux députés, le Dg de Gco a fait savoir que «l’activité minière de la société n’a aucun impact négatif sur les nappes phréatiques. Au contraire, un rehaussement de la nappe a été enregistré, favorisant ainsi l’agriculture, le maraîchage». Frédéric Zanklan a fait savoir qu’«il ne saurait donc y avoir de pollution de l’eau ou de la nappe, pour la simple raison que l’entreprise n’utilise aucun produit chimique dans ses activités».
Correspondant