DIOULOULOU – Rencontre du Mfdc : Le sous-préfet de Kataba 1 dit niet à Salif Sadio
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L’Assemblée générale du Mfdc, version Salif Sadio, prévue ce week-end à Diouloulou, n’a finalement pas eu lieu. Elle a été interdite par le sous-préfet de Kataba 1 qui a mobilisé à cet effet les forces de sécurité pour garantir l’ordre républicain.
Après Koundioughor et Thionck-Essyl, les yeux des populations ziguinchoroises étaient braqués ce week-end vers Diouloulou, localité située dans l’arrondissement de Kataba 1, département de Bignona, choisie pour abriter la troisième rencontre publique des partisans du chef d’état-major général autoproclamé du mouvement irrédentiste casamançais Salif Sadio. Seulement, la volonté des éléments rebelles de vouloir tenir coûte que coûte leurs assises à Diouloulou s’est finalement heurtée à la détermination des autorités qui ont interdit cette mobilisation. Djitesse, la place mythique de Diouloulou, choisie pour cette rencontre, sera occupée par les forces de sécurité qui se sont déployées dans les environs pour parer à toute velléité insurrectionnelle. Face à cette mobilisation des forces sécuritaires, les partisans de Salif Sadio ont, comme ultime recours, choisi de se rabattre vers Santhiaba, village distant de moins de 5 km de Diouloulou. Un choix aussi invalidé par la détermination du sous-préfet de Kataba 1 qui est décidé à faire respecter l’ordre républicain. De quoi faire sortir de leurs gonds les lieutenants de Salif Sadio qui n’auront pas réussi à sortir victorieux de leur bras de fer engagé avec l’autorité sous-préfectorale.
Les conciliabules engagés tout au long de la matinée entre le sous-préfet de Kataba 1, le maire de Diouloulou Malang Thiam, le maire de Kataba 1 Ablaye Badji et le lieutenant de Salif Sadio Sidy Coly, seront vains. Car ils n’ont pas permis à l’autorité administrative de revenir sur sa décision. Une décision d’ailleurs diversement appréciée dans la capitale du Sud et notamment à Diouloulou. Si d’aucuns assimilent ces assises de Salif Sadio à des non-événements, d’autres par contre ne comprennent toujours pas pourquoi l’Etat, qui a auparavant donné sa caution pour les deux premières rencontres, n’ait pas daigné valider les Assises de Diouloulou ce week-end. Diouloulou où les populations, loin de ce tintamarre médiatique, ont vaqué à leurs occupations, notamment les manifestations religieuses qui se sont déroulées dans cette zone ce week-end.
imane@lequotidien.sn